COOLS un an après: PS liégeois...SANS DIEU NI MAITRE!
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COOLS un an après: PS liégeois...SANS DIEU NI MAITRE!
GUTIERREZ,RICARDO, Samedi 18 juillet 1992
Ingérable, le PS liégeois?... Un an après l'assassinat d'André Cools - le seul qui donnait l'impression d'en maîtriser les rênes -, la fédération liégeoise du PS reste sans maître. Dans les rangs mosans du parti à la rose, certains se demandent s'il faut encore qualifier de «fédéral» le conglomérat de tendances qui opposent hommes et femmes se réclamant, chacun, des 28.000 affiliés. Tous réformistes, mais avec des nuances.
D'un côté, les héritiers de Cools. Les parlementaires qu'il a mis en selle: Laurette Onkelinx, Michel Daerden, Jean-Marie Léonard... Le gouverneur Bolland, ses frères maçons et quantité de bourgmestres de la banlieue rouge. Les gestionnaires d'intercommunales et entreprises parapubliques, aussi: ceux qui, nous disait récemment le maïeur liégeois Schlitz, pratiquent la gestion capitaliste sans crainte d'en être taxés!
Face à eux, les «rebelles», Dehousse et Happart en tête. Ceux qui prétendent rejeter le socialisme des affaires... aussi parce qu'ils restent exclus des postes de commande de l'économie publique liégeoise. Ceux, encore, qui, fidèles au renardisme, sont plus sensibles aux déséquilibres régionaux et à l'injustice sociale qu'à l'efficacité économique ou à l'administration pragmatique de la chose publique.
Entre les deux clans, enfin, Alain Van der Biest et Guy Mathot, qui, dans l'ombre de Guy Spitaels, jouèrent opportunément, l'un après l'autre, la carte consensuelle, le maroquin à la clé.
Rien n'y a fait, cependant. Livrés à eux-mêmes par le président du PS qui ne voulait plus rien entendre des affaires liégeoises après l'échec de ses négociateurs indigènes, les socialistes de la principauté se sont enlisés dans l'opposition obstinée de frères ennemis. Conflits alimentés, depuis trois ans, par les aléas judiciaires: Georges Viatour, ex-patron de l'Iniex, impliqué dans un détournement de 20 millions; Édouard Close, maïeur déchu de Liège, condamné pour corruption passive; Maurice Demolin, écarté du secrétariat fédéral du PS depuis son inculpation pour faux et usage de faux dans la foulée d'un financement de campagne électorale; l'entourage de l'ex-ministre Van der Biest, infiltré par des éléments douteux.
Ébranlés par les «affaires», les apparatchiks du PS liégeois, héritiers impuissants d'André Cools, se sont un temps tournés vers Philippe Moureaux avant de lancer, ces dernières semaines, des appels désespérés à l'arbitrage extérieur. Sans succès...
Visiblement peu disposé à mettre le doigt entre la porte et son chambranle à Liège - Tant que la Justice n'a pas fait toute la lumière, dit-il -, le nouveau président du PS, Busquin, laisse l'initiative aux ministres liégeois qui se contentent, jusqu'ici, d'appeler, l'un après l'autre, à la paix des braves: Dehousse, au lendemain des législatives; Mathot, le 1er mai dernier; Laurette Onkelinx, ce 14 juillet.
Appeler à l'union est un chose. Recomposer le parti en est une autre. Au-delà du flou maintenu - volontairement? - par Dehousse et Onkelinx, Mathot réclame clarté et transparence: le dialogue doit passer, selon lui, par l'ensemble des parlementaires de la fédération. Belle occasion de neutraliser l'appareil coolsien!
Avec Cools, le chêne s'est abattu, déclare Dehousse, et le pouvoir s'est émietté... Pas question qu'un nouveau chêne remplace l'ancien. Le vrai défi!
RICARDO GUTIÉRREZ
Ingérable, le PS liégeois?... Un an après l'assassinat d'André Cools - le seul qui donnait l'impression d'en maîtriser les rênes -, la fédération liégeoise du PS reste sans maître. Dans les rangs mosans du parti à la rose, certains se demandent s'il faut encore qualifier de «fédéral» le conglomérat de tendances qui opposent hommes et femmes se réclamant, chacun, des 28.000 affiliés. Tous réformistes, mais avec des nuances.
D'un côté, les héritiers de Cools. Les parlementaires qu'il a mis en selle: Laurette Onkelinx, Michel Daerden, Jean-Marie Léonard... Le gouverneur Bolland, ses frères maçons et quantité de bourgmestres de la banlieue rouge. Les gestionnaires d'intercommunales et entreprises parapubliques, aussi: ceux qui, nous disait récemment le maïeur liégeois Schlitz, pratiquent la gestion capitaliste sans crainte d'en être taxés!
Face à eux, les «rebelles», Dehousse et Happart en tête. Ceux qui prétendent rejeter le socialisme des affaires... aussi parce qu'ils restent exclus des postes de commande de l'économie publique liégeoise. Ceux, encore, qui, fidèles au renardisme, sont plus sensibles aux déséquilibres régionaux et à l'injustice sociale qu'à l'efficacité économique ou à l'administration pragmatique de la chose publique.
Entre les deux clans, enfin, Alain Van der Biest et Guy Mathot, qui, dans l'ombre de Guy Spitaels, jouèrent opportunément, l'un après l'autre, la carte consensuelle, le maroquin à la clé.
Rien n'y a fait, cependant. Livrés à eux-mêmes par le président du PS qui ne voulait plus rien entendre des affaires liégeoises après l'échec de ses négociateurs indigènes, les socialistes de la principauté se sont enlisés dans l'opposition obstinée de frères ennemis. Conflits alimentés, depuis trois ans, par les aléas judiciaires: Georges Viatour, ex-patron de l'Iniex, impliqué dans un détournement de 20 millions; Édouard Close, maïeur déchu de Liège, condamné pour corruption passive; Maurice Demolin, écarté du secrétariat fédéral du PS depuis son inculpation pour faux et usage de faux dans la foulée d'un financement de campagne électorale; l'entourage de l'ex-ministre Van der Biest, infiltré par des éléments douteux.
Ébranlés par les «affaires», les apparatchiks du PS liégeois, héritiers impuissants d'André Cools, se sont un temps tournés vers Philippe Moureaux avant de lancer, ces dernières semaines, des appels désespérés à l'arbitrage extérieur. Sans succès...
Visiblement peu disposé à mettre le doigt entre la porte et son chambranle à Liège - Tant que la Justice n'a pas fait toute la lumière, dit-il -, le nouveau président du PS, Busquin, laisse l'initiative aux ministres liégeois qui se contentent, jusqu'ici, d'appeler, l'un après l'autre, à la paix des braves: Dehousse, au lendemain des législatives; Mathot, le 1er mai dernier; Laurette Onkelinx, ce 14 juillet.
Appeler à l'union est un chose. Recomposer le parti en est une autre. Au-delà du flou maintenu - volontairement? - par Dehousse et Onkelinx, Mathot réclame clarté et transparence: le dialogue doit passer, selon lui, par l'ensemble des parlementaires de la fédération. Belle occasion de neutraliser l'appareil coolsien!
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RICARDO GUTIÉRREZ
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Date d'inscription : 23/12/2009
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