1988 / Edmond Leburton, l'Etat et les Mutuelles socialistes

par 6clopes Sam 6 Mar - 18:41

CLAEYS,JANINE
Vendredi 18 novembre 1988

Edmond Leburton: J'accuse!

J'ai fait confiance à la justice et me suis tu bien qu'on m'ait traité de filou et de maffiosi, j'ai eu beaucoup de patience, mais aujourd'hui, j'ai de nombreuses raisons de m'expliquer...

Pour Edmond Leburton, ancien Premier ministre, ancien président des Mutualités socialistes, «le juge d'instruction a estimé qu'il n'y avait pas lieu de donner suite aux imputations proférées par le Dr Wynen et donc de ne pas prononcer d'inculpation». Aussi se permet-il - pour la première fois depuis le début de l'«affaire» des Mutuelles - de lancer quelques accusations des plus sévères, à l'égard du Dr Wynen, mais aussi à l'égard d'autorités judiciaires et de membres du Comité supérieur de contrôle qui ne se sont pas gênés, dit-il, pour faire connaître aux medias des documents et commentaires censés secrets.

Pour lui, des réponses claires ont été données par la mutualité socialiste à propos des «malversations personnelles», des «faux»... qu'on lui reprochait ainsi qu'à d'autres dirigeants de mutuelles. Surtout, il accuse le Dr Wynen de l'avoir sali pour mieux conforter le parti libéral: car c'est d'abord une affaire politique, dit-il.

Edmond Leburton a encore annoncé que le sénateur socialiste Collignon poserait des questions au Premier ministre, au ministre de la Justice et au ministre des Affaires sociales (les deux derniers ne sont plus les mêmes qu'au moment du sommet de l'Affaire!) à propos notamment de la légitimité des sources qui ont permis aux journaux d'être renseignés avant même que les «accusés» n'en aient connaissance, d'un communiqué du porte-parole du Parquet mettant en cause des institutions et des personnes sans que ces dernières n'aient été entendues, des plaintes successives qui ont été déposées à l'Ordre des médecins concernant le Dr Wynen.

J. Cl.