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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE

Message par grand lug Mar 2 Mar - 15:38

1991 ! Cri du ministre du commerce exterieur : Firme FAME, connais pas !!! (sic Robert Urbain!)
Firme d'entretien d'avions Flanders Aircraft Maintenance Engeneering (basée a Oostende)
Intervention de Urbain aupres de son pote KADHAFI !

grand lug

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty Re: L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE

Message par 6clopes Mar 2 Mar - 15:44

http://books.google.be/books?id=YaNokvXm7HoC&pg=PA119&lpg=PA119&dq=Flanders+Aircraft+Maintenance+Engeneering&source=bl&ots=s0LLolGhgc&sig=V1VrW9xBjl0TmzQT_WJIR_tEerY&hl=fr&ei=KAiNS8fuCpPs-Aap_KDsAg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CB0Q6AEwAw#v=onepage&q=&f=false

6clopes

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty UN AVION LIBYEN SOUS SCELLES

Message par 6clopes Mar 2 Mar - 15:59

SURMONT, EDDY
Jeudi 24 janvier 1991

Sur base d'un jugement de l'État du Wisconsin (États-Unis), le parquet de Bruges a procédé à la saisie conservatoire d'un avion du type «Lockheed L-30», version civile du «Hercules C-130», de la «Libyan Arab Airlines» à l'aéroport d'Ostende.

Les faits datent de samedi après-midi. Le commandant de l'aéroport d'Ostende avait reçu l'ordre de ne rien dire à personne. Hier soir, Claude Rosé, administrateur délégué de la «Flanders Aircraft Maintenance and Engeneering» (Fame), compagnie d'entretien et de réparation d'avions basée à Ostende dans le hangar duquel se trouve l'avion en question, a consenti à lever un coin de voile de cette affaire pour le moins bizarre. Elle pourrait être la suite d'une vendetta politique...

C'est en juin 1990 que l'avion «Lockheed L-30» libyen, sorti d'usine en 1978, est arrivé à Ostende pour un entretien complet. D'après les Américains, ceci se serait fait avec des pièces de rechange tombant sous l'embargo américain contre la Libye.

Chose que dément formellement Claude Rosé. L'on aurait tout simplement démonté l'avion pièce par pièce, puis réparé et remis en état chaque partie. Sauf les pièces qui n'étaient plus réparables et qu'il a fallu acheter sur le «marché d'occasions».

Samedi, le juge Heimans du parquet de Bruges a fait démonter l'instrument de navigation «Omega» (démodé depuis longtemps...). Parce qu'il était impossible de démonter une pièce du système du conditionnement d'air, chose que les Américains avaient également requise, le juge a procédé à une saisie conservatoire de l'avion.

E. S.

6clopes

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty L'avion libyen réparé à Ostende va pouvoir reprendre l'air

Message par 6clopes Mar 2 Mar - 16:00

L'AVION LIBYEN REPARE A OSTENDE VA POUVOIR PRENDRE: L'AIR PAS DE HAUTES TECHNOLOGIES A BORD (CF.2401191)

SURMONT,EDDY
Vendredi 25 janvier 1991

Hier, le parquet de Bruges a levé la saisie conservatoire frappant depuis samedi un avion «Lockheed L-30» (la version civile du Hercules C-130) de la «Libyan Arab Airlines» («Le Soir» du 24 janvier). Cette décision de saisie avait été prise sur base d'un jugement prononcé par un tribunal du Wisconsin, désireux de s'assurer qu'aucune pièce de l'appareil libyen n'avait été fournie en contravention avec l'embargo US décrété sur les produits de haute technologie destinés à la Libye. Hier, des techniciens de la Force aérienne ont démonté, sous le regard de policiers judiciaires brugeois, des pièces du système de conditionnement d'air afin de s'assurer qu'elles ne tombaient pas sous le coup de cet embargo.

L'avion était arrivé à Ostende en juin 1990 afin d'y subir, dans les hangars de la société Fame (Flanders Aircraft Maintenance and Engineering) une révision complète. Ainsi qu'on le lira en page 9, cette saisie conservatoire et la présence même de l'appareil libyen à Ostende ont fait l'objet, hier à la Chambre, d'interpellations adressées au Premier ministre Wilfried Martens et à son ministre des Affaires étrangères, Mark Eyskens.

Claude Rosé, administrateur délégué de Fame, nous a ouvert, hier après-midi, les portes de l'avion dont l'entretien, affirme-t-il, résulte d'un contrat purement civil (montant de la facture: 35 millions) entre la «Libyan Arab Airlines» et sa société. En vertu de ce contrat, l'avion libyen a subi un «overhole» (une revision complète). Au cours de ces opérations, il n'a, selon M. Ronsé, subi aucune transformation et n'est pas devenu, ainsi que d'aucuns le redoutaient, un poste de commandement volant destiné au colonel Kadhafi. Au cours des opérations d'entretien, aucune pièce de haute technologie, interdites d'exportation vers la Libye par les mesures d'embargo américaines, n'a été chargée dans l'appareil. Lors de notre visite jeudi après-midi, la carlingue du «L-30» était rigoureusement vide, à l'exception de quelques roues de rechange. Seule anomalie: des plaquettes frappées du sigle «Hercules C-130» sur les deux leviers de commande. Des pièces théoriquement destinées à la version militaire du C-130. D'après Claude Rosé, ces pièces ont dû être employées après que les pièces originales (désormais introuvables) eurent été volées. D'ailleurs, précise-t-il, le levier de commande des Hercules C-130 sont pourvus d'un instrument de bord et non d'un sigle publicitaire, comme c'est le cas ici.

Claude Rosé dit ignorer les raisons qui ont motivé le tribunal du Wisconsin à demander la saisie de l'avion libyen. Certainement pas parce que l'on aurait employé des pièces de rechange tombant sous l'embargo, affirme-t-il. Tout a été acheté en Europe.

Parce qu'il n'est pas permis de faire du commerce avec la Libye? Impossible, rétorque-t-il. Il y a un an, Fame a déja effectué des travaux d'entretien sur quatre Boeing 707 de la même «Libyan Arab Airlines». Egalement à Ostende. Jamais il n'y a eu des problèmes. Jusqu'aujourd'hui...

Dans une lettre signée... Jan Hollants van Loocke (le directeur général de la politique au ministère des Affaires étrangères «démissionné» par l'affaire Walid Khaled) Fame fut prié d'introduire une autorisation d'exportation des pièces de rechange nécessaires. Le 14 janvier 1991, un ingénieur du ministère des Finances, accompagné d'un officier de la Force aérienne et de deux douaniers, vint inspecter l'avion. L'autorisation «verbale» d'exportation fut donnée le 17 janvier. Le document dûment signé devait arriver à Ostende le lundi 21 janvier et le départ de l'avion était prévu pour mardi dernier. La saisie conservatoire décidée par le tribunal de Bruges samedi dernier en décida autrement.

EDDY SURMONT

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty L'AVION LIBYEN D'OSTENDE REVEILLE LES SOUPCONS DU PVV

Message par 6clopes Mar 2 Mar - 16:01

SURMONT,EDDY
Samedi 26 janvier 1991

Robert Urbain, le ministre socialiste du Commerce extérieur, a-t-il proposé au colonel Kadhafi un contrat d'entretien des avions de la «Libyan Arab Airlines» (LAA) lors des négociations ayant mené à la libération du docteur Jan Cools en juin 1989? Les libéraux flamands le croient et appuient leurs suspicions - qui ne reposent que sur des coïncidences - sur la présence, ces jours-ci à l'aéroport d'Ostende, d'un Lockheed L-30 (la version civile du Hercules C-130). Cet appareil, après avoir été mis sous scellés (nos éditions du 24 et 25 janvier) afin de vérifier à la demande des autorités judiciaires américaines s'il ne contenait pas de matériel frappé d'embargo, devrait regagner Tripoli dimanche.

Les libéraux flamands évoquent, à l'appui de leurs craintes, le voyage effectué par Robert Urbain en Libye en mai 1989. Le ministre du Commerce extérieur était revenu, on s'en souvient, avec la promesse du colonel Kadhafi d'adresser aux ravisseurs du médecin belge Jan Cools un message leur demandant de libérer au plus vite leur otage. Quelques semaines après la libération du Dr Cools, relèvent les libéraux flamands, les quatre Boeing 707 de la LAA subissaient, dans les hangars ostendais de la «Flanders Aeronautic Maintenance and Engineering» (FAME) un entretien complet. Une curieuse coïncidence en conclut le PVV.

Le patron de la FAME, Claude Rosé, appréhende que la saisie momentanée du Lockheed L-30 hypothèque ses chances de décrocher un nouveau contrat d'entretien avec la Libye. Il n'est pas exclu que l'homme d'affaires ostendais accompagne, avec d'autres industriels belges, le ministre Urbain lors de son déplacement à Tripoli, du 10 au 12 février. Robert Urbain doit signer dans la capitale libyenne des accords commerciaux.

Le PVV compte interpeller le ministre Urbain lors des débats parlementaires qui précéderont le vote d'une motion de confiance prévu jeudi prochain.

Hier à l'aéroport d'Ostende sont arrivés les pilotes devant emmener l'avion Lockheed L-30 de la «Libyan Arab Airlines» à Tripoli. Pour autant que Claude Rosé ait obtenu les licences nécessaires auprès du ministère des Affaires étrangères, le départ est prévu pour ce week-end.

EDDY SURMONT

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty L'Ostende-Tripoli a décollé

Message par 6clopes Mar 2 Mar - 16:01

SAISIE

Samedi, en début d'après-midi, s'est envolé de l'aéroport d'Ostende en direction de Tripoli (Libye) l'avion «Lockheed L-100-30» de la Libyan Arab Airlines qui la semaine passée avait fait l'objet d'une saisie conservatoire à la demande de la justice américaine. D'après le tribunal du Wisconsin, Etat des USA, l'avion aurait été réparé à l'aide de pièces de rechange tombant sous l'embargo américain envers la Libye.

Vendredi, en fin d'après-midi, Claude Rosé, administrateur-délégué de la firme d'entretien d'avions «Fame», avait reçu le feu vert pour l'exportation de l'avion, dont le Parquet de Bruges avait levé la saisie jeudi.

Si la firme «Fame» n'a rien à se reprocher et si la saisie temporaire de l'avion n'avait pour seul but que de pouvoir mettre la main sur certains documents soupçonnés «falsifiés» par certains de ses fournisseurs, l'affaire pourrait avoir une suite politique belge. Cette semaine, des libéraux flamands entendent demander des explications à ce sujet au ministre socialiste du Commerce extérieur André Urbain. (E.S.)

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty AVIONS LIBYENS A L'ENTRETIEN DANS LES HANGARS DE LA FIRME FAME A OSTENDE FAME? CONNAIS PAS, ASSURE URBAIN. VRAIMENT?

Message par 6clopes Mar 2 Mar - 16:02

SURMONT,EDDY
Mardi 2 avril 1991

L'énigme existant autour de la firme d'entretien d'avions Flanders Aircraft Maintenance Engeneering (Fame) basée à l'aéroport d'Ostende - et ses rapports éventuels avec le ministre du Commerce extérieur, Robert Urbain, et avec le colonel Kadhafi - fait à nouveau surface.

Quel a été le bilan du voyage d'affaires du directeur de Fame, Claude Rosé, le 10 mars à Tripoli, où il a rencontré «par hasard» le ministre Urbain qui s'y trouvait pour ratifier des accords commerciaux?

Interpellé à la Chambre, vendredi, par l'ex-ministre des Communications Herman De Croo (PVV) sur ses rapports avec la firme Fame et avec son directeur Claude Rosé, Robert Urbain (PS) a prétendu ne connaître ni l'un ni l'autre. Mais cette réponse fait froncer plus d'un sourcil.

Mai 1989: Robert Urbain est à Tripoli. Un «voyage de travail», mais dont le ministre du Commerce extérieur revient avec la promesse de Kadhafi d'intervenir auprès des ravisseurs du médecin belge Jan Cools. Le Dr Cools était libéré en juin 1989. Une liberté payée par des promesses d'Urbain à Kadhafi?

Un des problèmes économiques majeurs frappant le régime Kadhafi était (et reste) l'embargo américain décidé en 1986 contre la Libye. Il était donc devenu impossible au colonel Kadhafi de faire entretenir son importante flotte d'avions de la Libyan Arab Airlines, principalement de fabrication américaine.

Ses B 707, B 727, B 737 et autres Hercules C-130 ou Lockheed L-30 restaient au sol, faute de pièces de rechanges. Robert Urbain a-t-il promis à Kadhafi «d'arranger cela» contre la libération du Dr Cools? Et pour tenir cette promesse, a-t-il été aidé par l'homme d'affaires bruxellois Claude Rosé qui, à l'époque, faisait partie de la suite ministérielle venue tâter le terrain commercial en Libye?

Toujours est-il que 15 jours après la libération du Dr Cools, le 20 juillet 1989, on constitue, à l'étude du notaire Pierre De Doncker à Ixelles, la société Flanders Aircraft Maintenance Engeneering dont le siège social est situé rue Gustave Gilson, à Bruxelles. Soit le domicile de l'économiste Claude Rosé. Notons que celui-ci ne figure pas parmi les souscripteurs du capital de base qui est de 1,5 million. Les actionnaires sont deux Françaises: Brigitte Hennebelle (42 ans), aide-pharmacienne de Leers (France), et Madeleine Murat (42 ans), «animatrice» domiciliée à Thizy. «Femmes de paille»?

Le 26 novembre 1990, le siège social est transféré à l'Aéroport d'Ostende, PB 24, Hangar 5. Fame obtient un contrat d'entretien (en réalité, le premier contrat important depuis la création de la firme) de trois Boeing 707 de la... Libyan Arab Airlines. Les appareils subissent un entretien complet dans le hangar 5. Au nez et à la barbe de l'embargo américain, mais sous l'oeil bienveillant de notre ministère du Commerce extérieur. Quand, en janvier 1991, les Américains s'irritent de la présence de Whalid Khaled en Belgique, ils dévoilent subitement la présence à Ostende d'un avion Hercules C-130 de la LAA, présumé en cours de réparation à l'aide de pièces de rechange tombant sous le coup de l'embargo américain. À la demande de l'État du Wisconsin, le parquet de Bruges saisit l'avion. Il devait être libéré quelques jours plus tard.

Fin janvier 1991, le C-130 repart en Libye. Claude Rosé s'inquiète des contrats futurs avec le régime Kadhafi. Il espérait obtenir l'entretien d'un certain nombre de B 737 et de B 727 de la LAA.

Afin de négocier lesdits contrats, Claude Rosé espérait faire partie du voyage de Robert Urbain qu'il ne nie pas, lui, «très bien connaître». Le voyage est prévu du 10 au 12 février. La guerre du Golfe reporte la visite au 10 mars 1991. Et de source bien informée, Claude Rosé se trouvait à Tripoli à cette date. Au cabinet de Robert Urbain, on nie l'information selon laquelle des hommes d'affaires ont accompagné le ministre en Libye. On y affirme toutefois qu'à l'époque, le ministre du Commerce extérieur a été contacté à Tripoli par des hommes d'affaires belges. Coïncidences tout cela?

EDDY SURMONT

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty AFFAIRE ENTRETIEN AVIONS LIBYENS LOIN DE SON EPILOGUE RESPONSABLES AEROPORT OSTENDE RETOMBEES FAME... ROBERT URBAIN DEMENT.

Message par 6clopes Mar 2 Mar - 16:04

SURMONT,EDDY
Mercredi 3 avril 1991

On se pose décidément encore bien des questions au sujet de la firme «Flanders Aircraft Maintenance Engeneering» (Fame) qui, au mois de novembre 1990, a accueilli dans ses hangars ostendais trois avions de la Libyan Arab Airlines (voir «Le Soir» du mardi 2 avril 1991).

Au centre de «l'affaire», Claude Rosé, économiste et directeur de la firme. Et deux femmes (de paille?) qui ont souscrit, pour 1,5 million de F, le capital de base de la firme. On sait désormais que l'une d'entre elles, Brigitte Hennebelle, de Leers (dans le Nord) est la compagne d'un Américain, Duane Egli, 58 ans, arrêté à Miami le 21 avril 1991: on lui reproche, aux États-Unis, de ne plus avoir payé ses impôts depuis quelques années et il a été inculpé de faux et usage de faux. Il aurait utilisé de faux documents d'exportation de pièces de rechange, destinées à l'avion Lockheed L-30 de la «Libyan Arab Airlines» réparé à Ostende par Fame et qui, à la fin du mois de janvier dernier, a été l'objet d'une saisie temporaire par le parquet de Bruges.

Egli a, en outre, trempé jadis dans des affaires mêlant des compagnies aériennes au Zaïre, avant de devenir le grand patron de la «Liberian World Airlines» qui opérait depuis... l'aéroport d'Ostende et était domicilié au Hangar 5, le siège social de Fame.

LWA disposerait, en tout et pour tout, d'un vieux DC8 version cargo en état de voler et d'une carlingue du même avion, dépourvu de moteurs.

Difficile de démêler ce qui est fait par la LWA ou par Fame dans le hangar 5, loué par les deux firmes. Selon des personnes qui connaissent les lieux, Duane Egli était bien le patron de l'endroit.

Interrogé par l'agence Belga au lendemain de l'arrestation de Duane Egli par la police de Miami, Claude Rosé prétendait pourtant qu'il ne connaissait pas vraiment l'Américain, qu'il dépeignait seulement comme un client priviligié qui occupe une partie du hangar employé par Fame.

En réalité, Egli ne serait autre que le «patron» de Claude Rosé, via sa compagne, officiellement co-propriétaire de Fame.

A l'aéroport d'Ostende on s'indigne aujourd'hui de cette affaire. Pourquoi ne parler que d'Ostende quand on évoque la réparation d'avions libyens? D'autres «Hercules C-130» de la LAA ont été réparés en France. A cause de toute cette publicité, nous risquons de rater un contrat d'entretien des B-737 et B-727 de la LAA. Ce contrat, des Français pourraient l'empocher, affirme Paul Waterlot, du service de promotion de l'aéroport.

A noter que, d'après ce dernier, Claude Rosé n'aurait, in extremis, pas accompli le déplacement qu'il avait projeté à Tripoli, le 10 mars dernier. Paul Waterlot confirme toutefois qu'il entrait dans les intentions de Rosé de s'y rendre puisqu'il lui avait demandé d'intervenir auprès du cabinet de Robert Urbain afin que ce déplacement soit facilité.

EDDY SURMONT

Robert Urbain dément: il ne connaît pas le patron de Fame

Suite à la parution de notre article consacré à l'affaire Fame, le chef de cabinet du ministre du Commerce extérieur nous a adressé un droit de réponse.

1. Dans la chronologie des événements relatés dans l'édition du 2 avril du «Soir», il y a lieu de rectifier en tout premier lieu l'affirmation selon laquelle M. Rosé, administrateur de Fame, à l'époque de la première visite du ministre à Tripoli (juin 1989), «faisait partie de la suite ministérielle venue tâter le terrain commercial en Libye».

En 1989, le ministre n'était pas accompagné d'hommes d'affaires et, en tout état de cause, le ministre n'a pas rencontré M. Rosé lors de ce séjour à Tripoli.

2. En fait, le premier contact tant de l'administration que du cabinet avec la société Fame date de janvier 1991, lorsque le juge d'instruction de Bruges, à la demande des autorités américaines, avait saisi un avion de nationalité libyenne, à ce moment en réparation à Ostende. L'enquête qui a suivi, et qui a été menée sur place par les ministères des Affaires économiques - OCCL (Office central des contingents et licences) - et de la Défense nationale, a révélé que dans la réparation de l'avion libyen n'entraient pas de pièces détachées et matériaux frappés d'un embargo à l'égard de la Libye.

Le 24 janvier, la saisie a été levée par le procureur du Roi à Bruges, et l'avion est parti pour la Libye.

3. On peut souligner que la société Fame, créée par acte notarié du 20 juillet 1989, a fait l'entretien, sans problème, de plusieurs avions appartenant à des sociétés de Libye, du Pérou, d'Irlande, du Nigeria, etc. La firme Fame n'a donc pas été constituée en mai 1989, «peu avant le voyage du ministre Urbain à Tripoli» (Ndlr: nous avons effectivement écrit par erreur, en page 1, «avant» au lieu de «après», ce que nous corrigions en page 4).

4. Par ailleurs, la délégation du ministre Urbain qui a séjourné à Tripoli du 10 au 13 mars 1991 ne comprenait pas d'hommes d'affaires. Se trouvaient à Tripoli, pour des raisons liées aux affaires qu'ils poursuivent, des délégués de deux sociétés du secteur de la construction. Il est peut-être exact que M. Rosé - et pourquoi pas d'autres hommes d'affaires belges - se trouvaient à Tripoli à cette date. Ce qui est certain, en revanche, c'est que le ministre Urbain n'a pas rencontré M. Rosé à Tripoli et que les activités de la firme Fame, pas plus que l'incident de l'avion libyen à Ostende, n'ont, à aucun moment, été évoqués au cours des entretiens ministériels.

L'affirmation selon laquelle M. Rosé connaîtrait très bien le ministre paraît pour le moins osée, sachant que M. Urbain ne l'a jamais rencontré et que M. Rosé n'a, à aucun moment, mis les pieds au cabinet du ministre. Il est vrai que beaucoup de Belges connaissent «très bien» les ministres sans les avoir rencontrés personnellement. On sait que la réciproque n'est pas évidente.

5. Les assertions dans cet article sont peu sérieuses:

- Au 2e paragraphe: Le 10 mars à Tripoli, où il [Claude Rosé] a rencontré «par hasard» le ministre Urbain... Faux, M. Urbain n'a pas rencontré M. Rosé.

- Au 4e paragraphe: Une liberté [du docteur Cools] payée par des promesses d'Urbain à Khadafi. Faux.

- Au 6e paragraphe: Robert Urbain a-t-il promis à Khadafi «d'arranger cela» [livrer des pièces de rechange pour des avions libyens restés au sol] contre la libération du docteur Cools? Faux.

- Au 6e paragraphe: Et pour tenir cette promesse, a-t-il été aidé par l'homme d'affaires bruxellois Claude Rosé, qui, à l'époque, faisait partie de la suite ministérielle venue tâter le terrain commercial en Libye? Faux.

- Au 8e paragraphe: [Les appareils libyens à Ostende subissent un entretien complet] au nez et à la barbe de l'embargo américain et sous l'oeil bienveillant de notre ministre du Commerce extérieur. Faux. Le contrôle de l'OCCL n'a rien révélé d'anormal.

6. En conclusion, le ministre du Commerce extérieur regrette très vivement cet article plein d'insinuations et d'allégations fausses qui mettent en doute ses informations répétées, et récemment encore devant le parlement.

Le journaliste du «Soir» se pose de nombreuses questions. Il eût été préférable qu'il s'adresse au cabinet du ministre du Commerce extérieur pour obtenir les réponses (...)

Les précisions fournies par le cabinet du ministre en appellent d'autres.

1. Notre collaborateur a téléphoné au porte-parole du cabinet pour lui poser une série de questions. Un conseiller lui a retéléphoné pour répondre à une seule d'entre elles et nous avons retranscrit ses propos.

2. En son point 1 comme en d'autres, la lettre conteste des propos tenus par Claude Rosé à notre collaborateur. En l'absence de réponses du cabinet à nos questions, nous ne pouvions que donner la seule version du patron de Fame, sur ce point et les autres.

3. Quant à la présence d'hommes d'affaires belges à Tripoli (point 4): nous avions déjà reproduit les démentis du ministre.

4. À propos des «promesses d'Urbain à Kadhafi» (point 5, alinéa 3) pour la libération du Dr Cools, d'autres journaux les ont évoquées. Nous avions, de notre côté, repercuté les propos du ministre quant à l'absence de compensations pour cette libération.

5. Au sujet de l'entretien des avions (point 5, alinéa 5), «Le Soir» avait eu connaissance d'une lettre signée de Jan Hollants van Loocke, directeur de la politique générale aux Affaires étrangères, priant Claude Rosé d'introduire une autorisation d'exportation pour des pièces de rechange nécessaires à l'entretien d'un appareil. Cela impliquait qu'un problème d'embargo se posait bel et bien.

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty Armes via Ostende sous surveillance des Services de l'armée

Message par grand lug Mar 2 Mar - 18:57

A oostende aeroport a tjs beaucoup servi au chargement de sulfateuses et autres machines agricoles FN sous surveillance du SDRA.

ET l'excellent journaliste ostendais Eddy SURMONT a tjs de tres bon articles, (il est vrai qu'il est 1 com de reserve de cavalerie (militaire)

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty Bruxelles via Tripoli vers le reste du monde arabe

Message par 6clopes Mer 3 Mar - 13:07

On ne peut évidemment pas, et contrairement à l'opinion courante, imaginer du commerce d'armes, même vers des régimes proscrits, sans l'aval des autorités et donc des services. D'un côté l'on signe des traités pleins de belles intentions contre les méchants en guerre et de l'autre... il faut bien vendre les armes que l'on produit. Donc le SDRA suivait de près ses activités... Cela donne l'air d'être une belle histoire d'amour entre la Belgique et le grand Guide de la révolution libyenne... et depuis longtemps.

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Message par grand lug Mer 3 Mar - 13:14

le gaz ,et le petrole ,contre des armes ,et le tour est joué !

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Message par grand lug Mer 3 Mar - 13:19

Et surtout des SOCIALISTES !
Dans le passé, l'insigne des socialistes était le fusil brisé? correct ou pas ?

grand lug

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty Kadhafi est SOCIALISTE !

Message par 6clopes Mer 3 Mar - 13:28

point historique sur le fusil brisé, Belgique 1921/1961:
source: http://users.belgacom.net/studiotheatre.ll/historique.htm

LE FUSIL BRISE

Avant 1914, existaient dans tout pays des sociétés de préparation militaire. Après 1918, elles trouvèrent des successeurs indignes : les partisans du "Fusil brisé" particulièrement dans la classe politique socialiste. Voilà un des raccourcis les plus saisissants pour décrire l'évolution de la position du pays envers son armée. Symptôme : le Ministre de la Guerre perd son nom au profit de celui de la Défense Nationale et il cesse jusqu'en 1936, d'être un militaire. Désormais des civils, politiciens de profession, en tiendront le gouvernail, ils devront se soumettre aux règles du jeu politique, obéir à leur parti ! (NDLR : rien n'a changé !!)
-----

Le quarantième anniversaire du "Fusil brisé" va jouer un rôle important dans la création du "Théâtre prolétarien".
Tout d'abord, qu'est-ce le "Fusil brisé" ?

Il faut remonter quelques années après la guerre 14-18, plus exactement en septembre 1921 : des syndicalistes organisent une semaine de discussions à Morlanwelz; des militants syndicaux étrangers y prennent la parole parmi lesquels Johan SASSENBACH, allemand, qui doit parler du contrôle ouvrier en Allemagne.
La semaine de débat débutait le lundi 5 septembre pour se clôturer le samedi 10 septembre. A mi-semaine, le 7 septembre, une grande conférence publique des délégués étrangers était annoncée à La Louvière.

Une "Association des combattants" appose une affiche :
"Proteste énergiquement contre l'arrivée, à La Louvière, d'un délégué allemand… fait appel aux invalides… aux déportés qui ont été martyrisés dans les prisons d'Allemagne…" Halte au Boche !

Le 7 septembre arrive. Le cortège des syndicalistes arrive de Morlanwelz à La Louvière où le meeting doit se tenir à la "Maison du Peuple".
Quand le cortège débouche place "Jules Mansart", des contre-manifestants "patriotes" tentent de bloquer l'entrée de la "Maison d u Peuple".
Une bagarre éclate.

Va se former une "Ligue du Drapeau", groupant les principales personnalités des partis libéral et catholique. Les couleurs nationales ont été souillées. Les drapeaux des patriotes ont été mis en lambeaux lors de la bagarre devant la "Maison du Peuple".
S'organise donc une "JOURNEE EXPIATOIRE" destinée à glorifier le drapeau national.
Une manifestation aura lieu le 12 octobre.
"Il est trop tôt pour nous imposer la présence de nos ennemis d'hier, d"aujourd'hui, de demain."

Les choses n'en restent pas là.
Il faut une riposte à la "Journée expiatoire" ! La fédération locale socialiste de La Louvière lance un appel pour la manifestation du 16 octobre. Il y aura un nouvel étendard : un soldat, un jass brisant son fusil. A bas la guerre !

Le drapeau fut jugé séditieux, poussant à l'indiscipline, à la révolte. Comme Edouard ANSEELE, ministre socialiste, assistait à cette manifestation et y avait prononcé un discours, le ministre libéral de la guerre démissionna, entraînant la démission des ministres socialistes.

Le temps passe.
Quarante ans après, soit le 15 octobre 1961, La Louvière commémore le "Fusil brisé". L'organisation est confiée aux J.G.S. et à l'Action commune.
Quatre mois avant, le programme est mis au point. Une carte de soutien à 5 francs est imprimée. Un insigne métallique à 15 francs est fabriqué (un petit fusil brisé couleur aluminium).

6clopes

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L'énigme des avions Libyens à OOSTENDE Empty La Charte de Quaregnon

Message par grand lug Mer 3 Mar - 13:37

bonne pioche !
et la charte de QUAREGNON serait il temps de la rappeler au monde politique Socialiste ,merci

grand lug

Messages : 748
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