Flandre: Epuration ethnique
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Flandre: Epuration ethnique
Une Rhodienne interdite de propriété à… Rhode
MICHELLE LAMENSCH
mardi 16 mars 2010, 10:23
Une Rhodienne a été privée du droit de propriété à Rhode-Saint-Genèse en vertu du décret « Wonen in eigen streek » (ndlt: habiter dans sa propre région) qui cible les zones d’extension d’habitat. Par Michelle Lamensch
Après les Bruxellois qui se voient refuser l’achat d’une maison à Oostduinkerke (Le Soir du 2 mars), après les Molenbeekois interdits d’acquisition à Dilbeek (Le Soir du 4 mars), voici la Rhodienne privée du droit de propriété à… Rhode-Saint-Genèse.
Lundi, la Commission d’évaluation provinciale (CEP) du Brabant flamand a informé son notaire qu’Alexia Philippart de Foy ne présentait « pas de lien professionnel, familial, social ou économique suffisant avec la commune ».
Le refus d’achat se fonde sur le décret « Wonen in eigen streek » (lire ci-contre). Curieux : le décret ne cible que les zones d’« extension d’habitat ». Or la maison visée par Mme Philippart de Foy est située en zone d’« habitat », depuis le 7 avril 1998, sur décision du gouvernement flamand, comme l’atteste la commune de Rhode-Saint-Genèse.
Alexia Philippart de Foy est domiciliée à Rhode, avec son compagnon, depuis 2008. Ce dernier y est propriétaire de leur maison, depuis 2006. La fille du couple, âgée de 1 an, fréquente une crèche de Rhode et est déjà inscrite à la « kleuterschool De Hoek », à Rhode, toujours, pour la rentrée scolaire 2012.
Depuis trois mois, « tous les samedis, durant 4 heures », Alexia Philippart de Foy, qui travaille pour une société de Diegem, suit des cours de néerlandais à la « Gemeenschapsleergangen voor Talen en Techniek » à Rhode. « Je veux, dit-elle, connaître la langue de la région où j’habite et je veux que ma fille parle aussi le néerlandais. » Six autres membres de la famille habitent la commune.
Récemment, le couple a décidé de se séparer. Mme Philippart de Foy, qui a la garde de l’enfant, a trouvé une maison, à Rhode également, qu’elle désire acheter.
Même si la maison convoitée n’est donc pas visée par le décret, l’acheteuse a insisté pour que la clause suspensive, prévue par ce décret, soit mentionnée dans le compromis, signé le 9 mars. Un dossier a été envoyé à la CEP, pour autorisation. Celle-ci s’est réunie, le 11 mars. Et, le 15 mars, la réponse est tombée chez le notaire : refus d’achat…
Pour justifier l’achat d’une maison à Rhode, où demeure également le père, le couple avait évoqué les « facilités géographiques » liées au bien-être de l’enfant : éducation, enseignement, intégration linguistique. Le couple mentionnait aussi les horaires professionnels contraignants du père, psychiatre travaillant en privé, et de la mère, par ailleurs amenée à se rendre régulièrement à l’étranger.
« Je fais tout pour m’intégrer en Flandre !, lance Mme Philippart de Foy, les Flamands veulent que nos enfants apprennent le néerlandais mais ils nous privent des moyens d’y accéder ! »
La signature de l’acte est fixée au 25 mai. Mme Philippart de Foy prie pour que le décret, amendé (voir ci-contre), soit publié au Moniteur avant cette date.
Indépendamment de cela, il « suffirait » de faire admettre par la CEP que la maison est située en zone d’habitat et donc nullement visée par le décret. Leur notaire s’y est déjà essayé. En vain…
MICHELLE LAMENSCH
mardi 16 mars 2010, 10:23
Une Rhodienne a été privée du droit de propriété à Rhode-Saint-Genèse en vertu du décret « Wonen in eigen streek » (ndlt: habiter dans sa propre région) qui cible les zones d’extension d’habitat. Par Michelle Lamensch
Après les Bruxellois qui se voient refuser l’achat d’une maison à Oostduinkerke (Le Soir du 2 mars), après les Molenbeekois interdits d’acquisition à Dilbeek (Le Soir du 4 mars), voici la Rhodienne privée du droit de propriété à… Rhode-Saint-Genèse.
Lundi, la Commission d’évaluation provinciale (CEP) du Brabant flamand a informé son notaire qu’Alexia Philippart de Foy ne présentait « pas de lien professionnel, familial, social ou économique suffisant avec la commune ».
Le refus d’achat se fonde sur le décret « Wonen in eigen streek » (lire ci-contre). Curieux : le décret ne cible que les zones d’« extension d’habitat ». Or la maison visée par Mme Philippart de Foy est située en zone d’« habitat », depuis le 7 avril 1998, sur décision du gouvernement flamand, comme l’atteste la commune de Rhode-Saint-Genèse.
Alexia Philippart de Foy est domiciliée à Rhode, avec son compagnon, depuis 2008. Ce dernier y est propriétaire de leur maison, depuis 2006. La fille du couple, âgée de 1 an, fréquente une crèche de Rhode et est déjà inscrite à la « kleuterschool De Hoek », à Rhode, toujours, pour la rentrée scolaire 2012.
Depuis trois mois, « tous les samedis, durant 4 heures », Alexia Philippart de Foy, qui travaille pour une société de Diegem, suit des cours de néerlandais à la « Gemeenschapsleergangen voor Talen en Techniek » à Rhode. « Je veux, dit-elle, connaître la langue de la région où j’habite et je veux que ma fille parle aussi le néerlandais. » Six autres membres de la famille habitent la commune.
Récemment, le couple a décidé de se séparer. Mme Philippart de Foy, qui a la garde de l’enfant, a trouvé une maison, à Rhode également, qu’elle désire acheter.
Même si la maison convoitée n’est donc pas visée par le décret, l’acheteuse a insisté pour que la clause suspensive, prévue par ce décret, soit mentionnée dans le compromis, signé le 9 mars. Un dossier a été envoyé à la CEP, pour autorisation. Celle-ci s’est réunie, le 11 mars. Et, le 15 mars, la réponse est tombée chez le notaire : refus d’achat…
Pour justifier l’achat d’une maison à Rhode, où demeure également le père, le couple avait évoqué les « facilités géographiques » liées au bien-être de l’enfant : éducation, enseignement, intégration linguistique. Le couple mentionnait aussi les horaires professionnels contraignants du père, psychiatre travaillant en privé, et de la mère, par ailleurs amenée à se rendre régulièrement à l’étranger.
« Je fais tout pour m’intégrer en Flandre !, lance Mme Philippart de Foy, les Flamands veulent que nos enfants apprennent le néerlandais mais ils nous privent des moyens d’y accéder ! »
La signature de l’acte est fixée au 25 mai. Mme Philippart de Foy prie pour que le décret, amendé (voir ci-contre), soit publié au Moniteur avant cette date.
Indépendamment de cela, il « suffirait » de faire admettre par la CEP que la maison est située en zone d’habitat et donc nullement visée par le décret. Leur notaire s’y est déjà essayé. En vain…
Dernière édition par 6clopes le Jeu 3 Juin - 11:54, édité 1 fois
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Préférence nationaliste
source: http://grand-barnum.blogspot.com/2008_06_01_archive.html
3 faits récents assez révélateurs des dérives immanquables du climat délétère actuel, qui commence visiblement à s'exporter:
"Hier moet je nederlands spreken !" (04/06/2008)
Nadine, 35 ans: Lundi, comme tous les jours, elle a pris son train en direction d'Alost. "Lorsque je suis arrivée à destination, mon téléphone a sonné. C'était mon mari." Nadine a répondu et a marché sur le quai. "Je sentais que quelqu'un me suivait de près."
Nadine, qui parlait toujours à son mari, s'est retrouvée nez à nez avec un inconnu qui a hurlé : "Hier, moet je nederlands spreken !"
Pour l'anecdote, Nadine est commissaire de police. Elle aurait été en droit de rédiger un procès-verbal pour racisme... "C'est dingue. Ma collègue, qui est une vraie néerlandophone, a eu la même blague dans le train." Deux passagers n'avaient pas supporté qu'elle parle en français avec une amie. "Ils s'étaient fait la réflexion oralement en flamand. Elle a compris bien évidemment et leur a répondu aussi sec."
Pas de néerlandais, pas de crèche ! (03/06/2008)
C’est une situation ubuesque. A Bruxelles, un couple hispano-britannique habitant la capitale ne peut inscrire son jeune fils de 16 mois dans une crèche flamande, faute de déclaration sur l'honneur que le néerlandais est la langue utilisée à la maison. Il a porté plainte pour discrimination auprès de la Commission européenne.
Tous les documents du jeune enfant, qui comprend l'espagnol, l'anglais et le néerlandais, étaient rédigés dans la langue de Vondel: acte de naissance, inscription dans la commune et carte d'identité. "Mieux: il ne comprend pas un phonème (??) francophone", ironise le quotidien.
Menacé de mort, le principal d'un collège témoigne (05/06/08)
Le collège Michel de Swaen doit s'appeler Lucie Aubrac.
Le "Mouvement flamand" n'accepte pas que le collège Michel de Swaen s'appelle désormais Lucie Aubrac
Dans deux lettres, Wido Triquet, l'un des membres du Mouvement flamand qui se présente comme un résistant et un défenseur de la culture flamande, incite à l'assassinat du principal du collège.
La dernière lettre du 10 mai propose de faire un exemple comme celui du préfet Erignac "grâce auquel Paris parle désormais de la Corse avec respect".Dans cette lettre Wido Triquet donne ensuite l'adresse du principal du collège en question.Le syndicat du personnel de direction de l'Education nationale a décidé de porter plainte.L'auteur de la lettre interrogé par une équipe de France 3 répond à la question de savoir si un changement de nom de collège vaut la mort d'un homme : "Si, quand même. On est en train de casser la culture d'un peuple".
3 faits récents assez révélateurs des dérives immanquables du climat délétère actuel, qui commence visiblement à s'exporter:
"Hier moet je nederlands spreken !" (04/06/2008)
Nadine, 35 ans: Lundi, comme tous les jours, elle a pris son train en direction d'Alost. "Lorsque je suis arrivée à destination, mon téléphone a sonné. C'était mon mari." Nadine a répondu et a marché sur le quai. "Je sentais que quelqu'un me suivait de près."
Nadine, qui parlait toujours à son mari, s'est retrouvée nez à nez avec un inconnu qui a hurlé : "Hier, moet je nederlands spreken !"
Pour l'anecdote, Nadine est commissaire de police. Elle aurait été en droit de rédiger un procès-verbal pour racisme... "C'est dingue. Ma collègue, qui est une vraie néerlandophone, a eu la même blague dans le train." Deux passagers n'avaient pas supporté qu'elle parle en français avec une amie. "Ils s'étaient fait la réflexion oralement en flamand. Elle a compris bien évidemment et leur a répondu aussi sec."
Pas de néerlandais, pas de crèche ! (03/06/2008)
C’est une situation ubuesque. A Bruxelles, un couple hispano-britannique habitant la capitale ne peut inscrire son jeune fils de 16 mois dans une crèche flamande, faute de déclaration sur l'honneur que le néerlandais est la langue utilisée à la maison. Il a porté plainte pour discrimination auprès de la Commission européenne.
Tous les documents du jeune enfant, qui comprend l'espagnol, l'anglais et le néerlandais, étaient rédigés dans la langue de Vondel: acte de naissance, inscription dans la commune et carte d'identité. "Mieux: il ne comprend pas un phonème (??) francophone", ironise le quotidien.
Menacé de mort, le principal d'un collège témoigne (05/06/08)
Le collège Michel de Swaen doit s'appeler Lucie Aubrac.
Le "Mouvement flamand" n'accepte pas que le collège Michel de Swaen s'appelle désormais Lucie Aubrac
Dans deux lettres, Wido Triquet, l'un des membres du Mouvement flamand qui se présente comme un résistant et un défenseur de la culture flamande, incite à l'assassinat du principal du collège.
La dernière lettre du 10 mai propose de faire un exemple comme celui du préfet Erignac "grâce auquel Paris parle désormais de la Corse avec respect".Dans cette lettre Wido Triquet donne ensuite l'adresse du principal du collège en question.Le syndicat du personnel de direction de l'Education nationale a décidé de porter plainte.L'auteur de la lettre interrogé par une équipe de France 3 répond à la question de savoir si un changement de nom de collège vaut la mort d'un homme : "Si, quand même. On est en train de casser la culture d'un peuple".
Dernière édition par 6clopes le Jeu 18 Mar - 18:34, édité 1 fois
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
racisme et délation
Délation
Dans son journal communal de juin 2008, la commune d'Overijse annonce fièrement avoir mis sur pied, avec l'aide de volontaires, un point de contact central pour recevoir les plaintes linguistiques. Toujours selon le journal communal, les citoyens pourront donc y dénoncer les dépliants publicitaires ou encore les panneaux « à vendre » ou « à louer » qui seraient dans une autre langue, ceux-ci étant « en violation du statut linguistique néerlandais de la commune d'Overijse ». La commune pourra alors « aimablement » faire une demande à la société incriminée. De toute façon, fin 2008, Overijse donnera aux commerces et sociétés commerciales « des conseils pratiques pour former le caractère néerlandophone de notre commune ».
La haine communautaire gagne les stades flamands de football
Des incidents ont éclaté pendant et après la rencontre de football de division 2 qui opposait ce dimanche 1 juin le club de l'Antwerp (Anvers, Flandre) à Tubize (Wallonie). Une tribune de plusieurs milliers de supporters flamands a chanté à plusieurs reprises "Wallen Buiten" ("Wallons Dehors", slogan des nationalistes flamand qui date de l
Dans son journal communal de juin 2008, la commune d'Overijse annonce fièrement avoir mis sur pied, avec l'aide de volontaires, un point de contact central pour recevoir les plaintes linguistiques. Toujours selon le journal communal, les citoyens pourront donc y dénoncer les dépliants publicitaires ou encore les panneaux « à vendre » ou « à louer » qui seraient dans une autre langue, ceux-ci étant « en violation du statut linguistique néerlandais de la commune d'Overijse ». La commune pourra alors « aimablement » faire une demande à la société incriminée. De toute façon, fin 2008, Overijse donnera aux commerces et sociétés commerciales « des conseils pratiques pour former le caractère néerlandophone de notre commune ».
La haine communautaire gagne les stades flamands de football
Des incidents ont éclaté pendant et après la rencontre de football de division 2 qui opposait ce dimanche 1 juin le club de l'Antwerp (Anvers, Flandre) à Tubize (Wallonie). Une tribune de plusieurs milliers de supporters flamands a chanté à plusieurs reprises "Wallen Buiten" ("Wallons Dehors", slogan des nationalistes flamand qui date de l
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Flandre: Epuration ethnique
Des exemple qui démontrent une stupidité incroyable. Mais attention à la caricature quand même et à la généralisation du flamand xenophobe. Ne pas oublier qu'une certaine dénigration envers le néerlandais à toujours existé du coté francophone aussi. A une époque pas trop lointaine, l'éducation supérieure était encore obligatoirement en français, pour ne donner qu'une exemple (1930 pour Gand). Voir aussi le comportement de certains membres de l'FDF pour des exemples plus recents. Bien que je suis néerlandophone, je suis loin d'être flamingant, mais l'intolérance linguistique du coté de certains francophones me n'est pas inconnu non plus. Le comportement actuel de certains flamands est ridicule, certes, mais la raison historique se trouve au moins partiellement chez les ("élites") francophones. Mais c'est un autre debat pour un autre type de forum.
Invité- Invité
Re: Flandre: Epuration ethnique
marteens etudiant a louvain !6clopes a écrit:Délation
Dans son journal communal de juin 2008, la commune d'Overijse annonce fièrement avoir mis sur pied, avec l'aide de volontaires, un point de contact central pour recevoir les plaintes linguistiques. Toujours selon le journal communal, les citoyens pourront donc y dénoncer les dépliants publicitaires ou encore les panneaux « à vendre » ou « à louer » qui seraient dans une autre langue, ceux-ci étant « en violation du statut linguistique néerlandais de la commune d'Overijse ». La commune pourra alors « aimablement » faire une demande à la société incriminée. De toute façon, fin 2008, Overijse donnera aux commerces et sociétés commerciales « des conseils pratiques pour former le caractère néerlandophone de notre commune ».
La haine communautaire gagne les stades flamands de football
Des incidents ont éclaté pendant et après la rencontre de football de division 2 qui opposait ce dimanche 1 juin le club de l'Antwerp (Anvers, Flandre) à Tubize (Wallonie). Une tribune de plusieurs milliers de supporters flamands a chanté à plusieurs reprises "Wallen Buiten" ("Wallons Dehors", slogan des nationalistes flamand qui date de l
grand lug- Messages : 748
Date d'inscription : 25/12/2009
Re: Flandre: Epuration ethnique
cartouche a écrit:Des exemple qui démontrent une stupidité incroyable. Mais attention à la caricature quand même et à la généralisation du flamand xenophobe. Ne pas oublier qu'une certaine dénigration envers le néerlandais à toujours existé du coté francophone aussi. A une époque pas trop lointaine, l'éducation supérieure était encore obligatoirement en français, pour ne donner qu'une exemple (1930 pour Gand). Voir aussi le comportement de certains membres de l'FDF pour des exemples plus recents. Bien que je suis néerlandophone, je suis loin d'être flamingant, mais l'intolérance linguistique du coté de certains francophones me n'est pas inconnu non plus. Le comportement actuel de certains flamands est ridicule, certes, mais la raison historique se trouve au moins partiellement chez les ("élites") francophones. Mais c'est un autre debat pour un autre type de forum.
Si c'est de l'humour au second degré, cartouche, elle est bonne...
Alors je vais aussi faire un peu d'humour à ma façon: non seulement nous sommes responsables et coupables des faits et gestes de nos parents et grands parents dont nous devons expier les erreurs durant des siècles et des siècles comme il est très à la mode de le faire au sujet, par exemple, des terribles colons mais en plus il faut légitimer et accepter des lois racistes très actuelles de la part des flamands contre tout ce qui n'est pas flamand au nom de la domination francophone passée... Je suis TOUT A FAIT D'ACCORD AVEC TOI et je vais même de ce pas acheter quelques fouets car je n'ai pas encore pris l'habitude, mais à force cela viendra, je vais m'auto-flageller, rien n'est impossible !
Et c'est bien entendu parce que le FDF joue un populisme à la limite de la xénophobie que l'on doit comprendre, car c'est bien cela que tu dis n'est ce pas, il faut les comprendre ces élus flamands qui, poussé dans le dos, ne savent plus quoi faire et édictent des lois racistes. On a bien compris.
Te rends-tu compte seulement que cette position que tu défends est - très ordinairement - raciste et très ordinairement implantée dans les têtes flamandes ?
J'ai habité Anvers assez longtemps pour te décrire le racisme quotidien des flamands envers les "français". OH rien de vraiment méchant ni rien de direct, c'est donc pire, insidieux, latent, permanent et sans fin. Jusqu'au moment ou l'administration de la ville m'a tout de même dit: retournez dans votre pays (sic). Ils entendaient... Bruxelles. Lis le livre que j'ai écrit à ce sujet, tu comprendras, mais il est en français... Personne n'a trouvé opportun de le traduire ni même de le commenter en Flandre. Cela ne fait pas de chaque flamand un raciste, cela fait de chaque flamand qui ne dénonce pas ce décret le complice d'une loi raciste, c'est très différent, je suis bien d'accord.
Notre pays est une nation fracturée basée sur le racisme. On dit "communautarisme" (néologisme), parce que l'on est très hypocrite, mais en vrai, le peu de gens qui pensent par eux-mêmes sans se faire les vecteurs de la "bonne" pensée, comprennent sans peine que l'on vit dans un pays, comme l'était et l'est encore à l'envers l'Afrique du Sud, basé sur le racisme. Racisme institutionnel belge implanté au Ruanda-Urundi, le même ségrégatif des "noirs" au Congo belge, le même que des colons recherchaient en Afrique du Sud. PArtout le même système, sauf qu'ici on appelle cela "communautarisme"...
Dernière édition par 6clopes le Ven 19 Mar - 1:15, édité 3 fois
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Van den Bossche : le « Wonen in eigen streek » à revoir
lesoir.be
MICHELLE LAMENSCH
jeudi 04 mars 2010
Notre article du 2 mars, relatant l’infortune de la famille Lefèvre, empêchée d’acheter une maison à Oostduinkerke sur base du décret « Wonen in eigen streek », a trouvé écho, mercredi au parlement flamand.
Relayés par les députés Groen, Lucas Van der Taelen, et SPA, Mia DeVits, le député N-VA, Wilfried Vandaele (échevin de l’urbanisme, au Coq), s’est plaint auprès de la ministre du Logement, Freya Van den Bossche (SPA), de l’« interprétation beaucoup trop large » du décret par l’administration, qui exclut « un grand nombre de familles » de l’acquisition d’une maison dans les 69 communes concernées.
Le décret a pour but d’aider les jeunes ménages à demeurer dans leur région, en tentant d’y contenir la hausse de l’immobilier dans les zones d’extension d’habitat. Le décret vise les terrains et constructions existantes.
« C’est une erreur, a reconnu Freya Van den Bossche, il ne faut viser que les terrains et constructions érigées après le 1er septembre 2009. »
Le parlement flamand devrait donc prochainement amender le décret.
MICHELLE LAMENSCH
jeudi 04 mars 2010
Notre article du 2 mars, relatant l’infortune de la famille Lefèvre, empêchée d’acheter une maison à Oostduinkerke sur base du décret « Wonen in eigen streek », a trouvé écho, mercredi au parlement flamand.
Relayés par les députés Groen, Lucas Van der Taelen, et SPA, Mia DeVits, le député N-VA, Wilfried Vandaele (échevin de l’urbanisme, au Coq), s’est plaint auprès de la ministre du Logement, Freya Van den Bossche (SPA), de l’« interprétation beaucoup trop large » du décret par l’administration, qui exclut « un grand nombre de familles » de l’acquisition d’une maison dans les 69 communes concernées.
Le décret a pour but d’aider les jeunes ménages à demeurer dans leur région, en tentant d’y contenir la hausse de l’immobilier dans les zones d’extension d’habitat. Le décret vise les terrains et constructions existantes.
« C’est une erreur, a reconnu Freya Van den Bossche, il ne faut viser que les terrains et constructions érigées après le 1er septembre 2009. »
Le parlement flamand devrait donc prochainement amender le décret.
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Flandre: Epuration ethnique
RETOURNEZ DANS VOTRE PAYS !!!! entendu a l ecole militaire ,par 1 avocat d ANVERS ,charge de donner cours de Neerlandais aux candidats eleves francophones , de quoi degouter les meilleures intentions !amen6clopes a écrit:cartouche a écrit:Des exemple qui démontrent une stupidité incroyable. Mais attention à la caricature quand même et à la généralisation du flamand xenophobe. Ne pas oublier qu'une certaine dénigration envers le néerlandais à toujours existé du coté francophone aussi. A une époque pas trop lointaine, l'éducation supérieure était encore obligatoirement en français, pour ne donner qu'une exemple (1930 pour Gand). Voir aussi le comportement de certains membres de l'FDF pour des exemples plus recents. Bien que je suis néerlandophone, je suis loin d'être flamingant, mais l'intolérance linguistique du coté de certains francophones me n'est pas inconnu non plus. Le comportement actuel de certains flamands est ridicule, certes, mais la raison historique se trouve au moins partiellement chez les ("élites") francophones. Mais c'est un autre debat pour un autre type de forum.
Si c'est de l'humour au second degré, cartouche, elle est bonne...
Alors je vais aussi faire un peu d'humour à ma façon: non seulement nous sommes responsables et coupables des faits et gestes de nos parents et grands parents dont nous devons expier les erreurs durant des siècles et des siècles comme il est très à la mode de le faire au sujet, par exemple, des terribles colons mais en plus il faut légitimer et accepter des lois racistes très actuelles de la part des flamands contre tout ce qui n'est pas flamand au nom de la domination francophone passée... Je suis TOUT A FAIT D'ACCORD AVEC TOI et je vais même de ce pas acheter quelques fouets car je n'ai pas encore pris l'habitude, mais à force cela viendra, je vais m'auto-flageller, rien n'est impossible !
Et c'est bien entendu parce que le FDF joue un populisme à la limite de la xénophobie que l'on doit comprendre, car c'est bien cela que tu dis n'est ce pas, il faut les comprendre ces élus flamands qui, poussé dans le dos, ne savent plus quoi faire et édictent des lois racistes. On a bien compris.
Te rends-tu compte seulement que cette position que tu défends est - très ordinairement - raciste et très ordinairement implantée dans les têtes flamandes ?
J'ai habité Anvers assez longtemps pour te décrire le racisme quotidien des flamands envers les "français". OH rien de vraiment méchant ni rien de direct, c'est donc pire, insidieux, latent, permanent et sans fin. Jusqu'au moment ou l'administration de la ville m'a tout de même dit: retournez dans votre pays (sic). Ils entendaient... Bruxelles. Lis le livre que j'ai écrit à ce sujet, tu comprendras, mais il est en français... Personne n'a trouvé opportun de le traduire ni même de le commenter en Flandre. Cela ne fait pas de chaque flamand un raciste, cela fait de chaque flamand qui ne dénonce pas ce décret le complice d'une loi raciste, c'est très différent, je suis bien d'accord.
Notre pays est une nation fracturée basée sur le racisme. On dit "communautarisme" (néologisme), parce que l'on est très hypocrite, mais en vrai, le peu de gens qui pensent par eux-mêmes sans se faire les vecteurs de la "bonne" pensée, comprennent sans peine que l'on vit dans un pays, comme l'était et l'est encore à l'envers l'Afrique du Sud, basé sur le racisme. Racisme institutionnel belge implanté au Ruanda-Urundi, le même ségrégatif des "noirs" au Congo belge, le même que des colons recherchaient en Afrique du Sud. PArtout le même système, sauf qu'ici on appelle cela "communautarisme"...
grand lug- Messages : 748
Date d'inscription : 25/12/2009
Re: Flandre: Epuration ethnique
Soupirs... Bon un dernier mot la dessus et puis je me tais. Je suis pret à continuer la discussion par messagerie si tu veux, mais pas sur le forum. Le forum a des discussion bien plus importants à traiter.
Tu es rapide à me qualifier de raciste, je trouve (puis le terme est mal choisi, mais ne jouons pas sur la sémantique). D'abord, j'en ai rien à foutre de la Flandre, ni de la Belgique ou de l'Europe d'auilleurs. Je ne vote ni CD&V, ni NVA ou Belang. En plus, vivant à Bruxelles, je m'exprime presque toujours en français dans la ville (un français médiocre, hélas), question de pragmatisme et sans avoir aucun problème de "principe" avec cette approche.
Mais tu penses que je ne resens pas de dénigration quand j'ai parfois à faire, comme minorité linguistique, avec l'administration à Bruxelles? Une dénigration qui ne doit pas être loin de ce qu'il se passe envers les francophones en Flandre. Toujours la même histoire: ceux qui ont le pouvoir l'utilise pour marginaliser et ridiculiser "l'autre". Je denonce le manque de respect des deux côtés linguistiques! Maintenant et dans le passé. Voilà tout. Et le fait qu'il est trop facile d'en faire une caricature en parlant uniquement des "nazis flamands". Ouvrir une rubrique "Flandre: épuration ethnique", je trouve ça de très mauvais gout. C'est comme écrire: "L'islam: terrorisme". C'est exactement ce genre d'actions qui renforcent le probleme. C'est pour cela que j'ai réagi, pas pour "faire excuser" le nationalisme flamand. Loin de là. Car la problematique est multidimensionelle.
Le message cité plus haut, qui parle d'un incident dans un train et le "Hier, moet je nederlands spreken!", en est illustratif. Bon, le type était con, mais tu crois que ce genre de connerie ne se fait pas du côté des francophones? Où chez la bourgeoisie et l'aristocratie à Bruxelles et en Wallonie ou le flamand est toujours considéré comme langue de paysan? Personellement, j'ai été temoin de plein d'exemples "racistes" du genre.
Tu es rapide à me qualifier de raciste, je trouve (puis le terme est mal choisi, mais ne jouons pas sur la sémantique). D'abord, j'en ai rien à foutre de la Flandre, ni de la Belgique ou de l'Europe d'auilleurs. Je ne vote ni CD&V, ni NVA ou Belang. En plus, vivant à Bruxelles, je m'exprime presque toujours en français dans la ville (un français médiocre, hélas), question de pragmatisme et sans avoir aucun problème de "principe" avec cette approche.
Mais tu penses que je ne resens pas de dénigration quand j'ai parfois à faire, comme minorité linguistique, avec l'administration à Bruxelles? Une dénigration qui ne doit pas être loin de ce qu'il se passe envers les francophones en Flandre. Toujours la même histoire: ceux qui ont le pouvoir l'utilise pour marginaliser et ridiculiser "l'autre". Je denonce le manque de respect des deux côtés linguistiques! Maintenant et dans le passé. Voilà tout. Et le fait qu'il est trop facile d'en faire une caricature en parlant uniquement des "nazis flamands". Ouvrir une rubrique "Flandre: épuration ethnique", je trouve ça de très mauvais gout. C'est comme écrire: "L'islam: terrorisme". C'est exactement ce genre d'actions qui renforcent le probleme. C'est pour cela que j'ai réagi, pas pour "faire excuser" le nationalisme flamand. Loin de là. Car la problematique est multidimensionelle.
Le message cité plus haut, qui parle d'un incident dans un train et le "Hier, moet je nederlands spreken!", en est illustratif. Bon, le type était con, mais tu crois que ce genre de connerie ne se fait pas du côté des francophones? Où chez la bourgeoisie et l'aristocratie à Bruxelles et en Wallonie ou le flamand est toujours considéré comme langue de paysan? Personellement, j'ai été temoin de plein d'exemples "racistes" du genre.
Invité- Invité
Re: Flandre: Epuration ethnique
D'ailleurs, ce qui est amusant: "Er zullen alleen nog minderheden zijn [in de "Vlaamse" rand], waarvan de Franstalige de
grootste is." s: http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=612NO86N
grootste is." s: http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=612NO86N
Invité- Invité
L'épuration ethnique a FINI dans les camps de concentration mais elle a commencé au parlement.
Non, cher cartouche, nous ne nous comprenons pas. Je ne te traite pas toi, de raciste, je dis que la position que tu développes est très ordinairement raciste, d'un racisme ordinaire si tu veux, je dis que le pays est fondé sur des bases racistes que l'on appelle ici communautaires, que ces bases sont un SYSTEME, un système que le pays exporta jusque dans ses colonies (diviser les ethnies pour régner), et que tout le monde, néerlandophones et francophones ont intégré cela comme la norme, la normalité, le normal et n'y voient rien de mal. Je n'ai jamais dit que les francophones ne sont pas racistes envers les flamands, au contraire, tu as bien vu sur d'autres sites que je défends souvent les flamands contre ces cons de francophones qui prennent de haut la langue et la culture flamande. Ma position n'est pas ethnique, je ne suis d'aucun camp, je fustige des lois que j'appelle racistes et si elles avaient été édictées par des francophones je les auraient dénoncées avec la même virulence. C'est à dire que, sans doute, il y a un siècle j'aurais été du côté des flamands contre l'injustice qu'ils subissaient à l'époque. MAis aujourd'hui, ayant pris le pouvoir, on ne peut pas le dire autrement, les (idées des) nationalistes flamands prenant le pouvoir au sein de la classe politique, ils l'utilisent pour humilier les francophones AU NOM DE l'HISTOIRE ET DE LEURS GRANDS PARENTS HUMILIES. C'est souvent le cas sinon systématiquement, les vainqueurs ne se contentent pas de vaincre, ils faut qu'ils fassent subir ce qu'on leur a fait subir. L'homme est aussi ce genre de bête, hélas. Je trouve, à tout le moins, que cela manque d'une certaine classe et d'autant plus que les flamands (majoritairement, dans leur discours, leur absence de réaction, leurs votes favorables) semblent d'accord et l'appuient.
Je n'ai pas parlé de nazis flamands, où as-tu vu cela ? Mais le fait de lire cela à partir de ce que j'écris est intéressant et significatif.
"Epuration ethnique" fait bien entendu référence aux Balkans que je connais assez pour dire que ce phénomène a commencé de cette même manière. Seulement, l'expression "épuration ethnique" reste liée, dans les consciences européennes médiatiquement formées, sujettes à l'endoctrinement idéologique, aux camps de concentration, aux viols systématiques des femmes et au meurtre des mâles. Ce sont des raccourcis exacts si l'on envisage seulement les choses d'après le climax des événements. Mais dans les faits, dans la durée de l'Histoire, ce sont des lois racistes qui ont lancé l'épuration ethnique, c'est un tout. L'épuration ethnique a FINI dans les camps de concentration mais elle a COMMENCé au parlement. Des lois qui, en qq sorte, autorisaient l'épuration ethnique. Et l'homme étant ce qu'il est, dès lors qu'on l'autorise à la barbarie, il ne peut s'empêcher d'y plonger. J'aurais pu titrer: commencement d'épuration ethnique, mais...
Le bon et le mauvais goût, voilà bien des valeurs qui ne me touchent guère.
Le rapprochement avec islam/terrorisme ne me semble pas pertinent.
Ce que tu ne comprends sans doute pas, parce que tu entrevois le problème 'sentimentalement'... c'est que nous sommes tout à fait d'accord. SAUF QUE JE NE JUSTIFIERAI JAMAIS DES LOIS RACISTES NI RIEN AU NOM DU RELATIVISME HISTORIQUE QUI NOUS FERAIT RESPONSABLES AUJOURD'HUI DES ACTES ET POSITIONS DE NOS PERES. C'est la justification de ces lois racistes, celle qui est 'dans les têtes flamandes' et dans ton discours (et même si tu t'en défends) qui doit être combattue. J'espère que tu comprends la nuance. Je me refuse de dire: parce que ce sont des salauds, cela nous autorise à en être... Or c'est ce que tu justifies, c'est même et surtout le discours COMMUN qui se justifie de la sorte. Pour moi, c'est tout simplement injustifiable. C'est même dégueulasse, pardon. Je refuse cette justification qui mène à tous les excès: parce que vos pères nous ont traité en sous-hommes cela nous donne le droit de faire de même. Tu comprends ? Je veux que nous soyons des hommes debout. Des justes. Je ne veux pas que l'idéologie justifie l'injustifiable.
Maintenant, au sujet du caractère 'illustratif' des faites énoncés, J'explique cela dans mon livre (les dauphins ivres)... Une institution flamande a tenté de me jeter de flandre (je ne suis pas le seul), traité de "francophone" (je ne suis pas DE Là!), oh l'injure, étranger, profiteur (la richesse supposée de la flandre): on m'a dit... "retourne dans ton pays" (qui serait bruxelles en opposition à la Flandre)... JETé PAR... L'ADMINISTRATION FLAMANDE ! Il y a des lois régionales pour cela. Tu appelles cela de l'illustration où moi j'appelle cela un système raciste... BELGE. Là où tu restes dans le monde des idées, j'avance des faits. L'on est plus dans l'humiliation qui consisterait à vivre dans una capitale qui ne parlerait pas la langue de la majorité de la population. Et si cette ville était multiple. Et si, moi aussi, je trouvais que l'on y parle pas ma langue ?
En conclusion, oui le racisme est partout, oui ce sont des problématiques qui rôdent "à fleur de peau", oui c'est délicat... MAIS, SURTOUT, OUI, AMIS FLAMANDS, ARRETEZ DE JOUER AUX VICTIMES ET ASSUMEZ LES DERIVES RACISTES DE VOS DIRIGEANTS (et combattez-les si vous êtes des hommes !) CESSEZ DE LES JUSTIFIER PAR NOTRE HISTOIRE ! Les premières lois linguistiques en faveur des flamands datent du premier quart du 20ième siècle ! La "fédéralisation" date du dernier quart du dernier siècle.
Et n'oublions pas que ceci reste un débat, un dialogue, que le respect des individus prime évidemment. L'on doit combattre les idées et en même temps respecter les individus. Ma position.
Pour finir, je trouve honteux, c'est à dire plus que déplorable, qu'une nation moderne, riche, cultivée, soit embrigadée dans ce genre de contorsions politiques minables là où il y a tant à faire et inventer pour le bien commun aujourd'hui et l'avenir. C'est pour cela que je parle de Système, j'irai plus loin en parlant de Système sciemment entretenu par une classe politique et des "citoyens" qui, collectivement, restent loin d'être à la hauteur des enjeux du siècles. C'est un Système raciste, une sorte d'Apartheid "soft" (pour le moment), et cela me déplaît particulièrement.
Je n'ai pas parlé de nazis flamands, où as-tu vu cela ? Mais le fait de lire cela à partir de ce que j'écris est intéressant et significatif.
"Epuration ethnique" fait bien entendu référence aux Balkans que je connais assez pour dire que ce phénomène a commencé de cette même manière. Seulement, l'expression "épuration ethnique" reste liée, dans les consciences européennes médiatiquement formées, sujettes à l'endoctrinement idéologique, aux camps de concentration, aux viols systématiques des femmes et au meurtre des mâles. Ce sont des raccourcis exacts si l'on envisage seulement les choses d'après le climax des événements. Mais dans les faits, dans la durée de l'Histoire, ce sont des lois racistes qui ont lancé l'épuration ethnique, c'est un tout. L'épuration ethnique a FINI dans les camps de concentration mais elle a COMMENCé au parlement. Des lois qui, en qq sorte, autorisaient l'épuration ethnique. Et l'homme étant ce qu'il est, dès lors qu'on l'autorise à la barbarie, il ne peut s'empêcher d'y plonger. J'aurais pu titrer: commencement d'épuration ethnique, mais...
Le bon et le mauvais goût, voilà bien des valeurs qui ne me touchent guère.
Le rapprochement avec islam/terrorisme ne me semble pas pertinent.
Ce que tu ne comprends sans doute pas, parce que tu entrevois le problème 'sentimentalement'... c'est que nous sommes tout à fait d'accord. SAUF QUE JE NE JUSTIFIERAI JAMAIS DES LOIS RACISTES NI RIEN AU NOM DU RELATIVISME HISTORIQUE QUI NOUS FERAIT RESPONSABLES AUJOURD'HUI DES ACTES ET POSITIONS DE NOS PERES. C'est la justification de ces lois racistes, celle qui est 'dans les têtes flamandes' et dans ton discours (et même si tu t'en défends) qui doit être combattue. J'espère que tu comprends la nuance. Je me refuse de dire: parce que ce sont des salauds, cela nous autorise à en être... Or c'est ce que tu justifies, c'est même et surtout le discours COMMUN qui se justifie de la sorte. Pour moi, c'est tout simplement injustifiable. C'est même dégueulasse, pardon. Je refuse cette justification qui mène à tous les excès: parce que vos pères nous ont traité en sous-hommes cela nous donne le droit de faire de même. Tu comprends ? Je veux que nous soyons des hommes debout. Des justes. Je ne veux pas que l'idéologie justifie l'injustifiable.
Maintenant, au sujet du caractère 'illustratif' des faites énoncés, J'explique cela dans mon livre (les dauphins ivres)... Une institution flamande a tenté de me jeter de flandre (je ne suis pas le seul), traité de "francophone" (je ne suis pas DE Là!), oh l'injure, étranger, profiteur (la richesse supposée de la flandre): on m'a dit... "retourne dans ton pays" (qui serait bruxelles en opposition à la Flandre)... JETé PAR... L'ADMINISTRATION FLAMANDE ! Il y a des lois régionales pour cela. Tu appelles cela de l'illustration où moi j'appelle cela un système raciste... BELGE. Là où tu restes dans le monde des idées, j'avance des faits. L'on est plus dans l'humiliation qui consisterait à vivre dans una capitale qui ne parlerait pas la langue de la majorité de la population. Et si cette ville était multiple. Et si, moi aussi, je trouvais que l'on y parle pas ma langue ?
En conclusion, oui le racisme est partout, oui ce sont des problématiques qui rôdent "à fleur de peau", oui c'est délicat... MAIS, SURTOUT, OUI, AMIS FLAMANDS, ARRETEZ DE JOUER AUX VICTIMES ET ASSUMEZ LES DERIVES RACISTES DE VOS DIRIGEANTS (et combattez-les si vous êtes des hommes !) CESSEZ DE LES JUSTIFIER PAR NOTRE HISTOIRE ! Les premières lois linguistiques en faveur des flamands datent du premier quart du 20ième siècle ! La "fédéralisation" date du dernier quart du dernier siècle.
Et n'oublions pas que ceci reste un débat, un dialogue, que le respect des individus prime évidemment. L'on doit combattre les idées et en même temps respecter les individus. Ma position.
Pour finir, je trouve honteux, c'est à dire plus que déplorable, qu'une nation moderne, riche, cultivée, soit embrigadée dans ce genre de contorsions politiques minables là où il y a tant à faire et inventer pour le bien commun aujourd'hui et l'avenir. C'est pour cela que je parle de Système, j'irai plus loin en parlant de Système sciemment entretenu par une classe politique et des "citoyens" qui, collectivement, restent loin d'être à la hauteur des enjeux du siècles. C'est un Système raciste, une sorte d'Apartheid "soft" (pour le moment), et cela me déplaît particulièrement.
Dernière édition par 6clopes le Sam 20 Mar - 14:36, édité 8 fois
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
! ATTENTION HUMOUR VACHE ! AMES SENSIBLES S'ABSTENIR !
La nounou « nazie » exerce toujours / vendredi 19 mars 2010, 09:03 / (Belga)
Six mois après que Kind & Gezin l’ait remerciée, la femme d’Hoboken qui possédait un portrait d’Hitler dans son salon, accueille encore toujours des enfants, affirment vendredi De Standaard et Het Laatste Nieuws.
Un reportage diffusé début septembre dernier dans le magazine « Terzake » montrait le salon de cette femme où trônait un portrait d’Adolf Hitler. Les enfants y jouaient au milieu des reliques nazies. Kind & Gezin avait alors retiré le permis d’exercer de la nounou.
« Je m’occupe aujourd’hui de trois enfants », prétend pourtant la femme six mois plus tard. En septembre, ils étaient encore 7. « J’ai déjà des demandes pour l’année prochaine et même pour l’année d’après », dit-elle.
Et tout cela se passe dans le cadre de la loi. Car, à côté des lieux d’accueil subsidiés et des accueillantes indépendantes exerçant sous la tutelle de Kind & Gezin, la loi permet une troisième voie. La responsable peut se contenter de mentionner l’existence de son lieu d’accueil à Kind & Gezin, mais ne doit pas en respecter les règles, les valeurs ou les normes d’organisation ! Le ministre Jo Vandeurzen (CD&V) travaille entre-temps à un nouveau décret-cadre pour l’accueil de la petite enfance.
Six mois après que Kind & Gezin l’ait remerciée, la femme d’Hoboken qui possédait un portrait d’Hitler dans son salon, accueille encore toujours des enfants, affirment vendredi De Standaard et Het Laatste Nieuws.
Un reportage diffusé début septembre dernier dans le magazine « Terzake » montrait le salon de cette femme où trônait un portrait d’Adolf Hitler. Les enfants y jouaient au milieu des reliques nazies. Kind & Gezin avait alors retiré le permis d’exercer de la nounou.
« Je m’occupe aujourd’hui de trois enfants », prétend pourtant la femme six mois plus tard. En septembre, ils étaient encore 7. « J’ai déjà des demandes pour l’année prochaine et même pour l’année d’après », dit-elle.
Et tout cela se passe dans le cadre de la loi. Car, à côté des lieux d’accueil subsidiés et des accueillantes indépendantes exerçant sous la tutelle de Kind & Gezin, la loi permet une troisième voie. La responsable peut se contenter de mentionner l’existence de son lieu d’accueil à Kind & Gezin, mais ne doit pas en respecter les règles, les valeurs ou les normes d’organisation ! Le ministre Jo Vandeurzen (CD&V) travaille entre-temps à un nouveau décret-cadre pour l’accueil de la petite enfance.
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Les anges exterminateurs
Je ne veux pas amener la discussion sur le plan du nazisme parce que cela n'a rien à voir mais il est intéressant à mon avis que TOI, cher cartouche, tu fasses le parallèle entre une attaque, la mienne, de lois antidémocratiques et racistes édictées par le gouvernement flamand et certaines allusions récurrentes au passé nazi voire même à l'actualité nazie de la Flandre (vote majoritaire nationaliste, groupuscules extrémistes actifs). Intéressant, par le côté réflexif de ce genre d'argumentation qui, même et surtout lorsqu'elle est répercutée de bonne foi et en toute bonne conscience, est l'expression d'un déni de dialogue: car que peut-on bien ajouter à cela... "Tu me/nous traites de nazis !"... Rien évidemment, la discussion est close. Une manière de terrorisme sémantique. Donc, toujours pour répondre aux très intéressantes, parce que significatives à mon sens, réponses de cartouche, je publie ce texte de Boris Cyrulnik, le pape de la 'résilience' (dit-on ironiquement), parce qu'il montre avec bcp de subtilité, et c'est cela qui manque lorsque l'on décrit le passé A GROS TRAITS CARICATURAUX, que le racisme et l'épuration ne commencent pas dans les camps ni dans la déportation et le meurtre mais très en amont, et qu'il n'est pas le fait seulement des miliciens et des policiers qui en sont les bras armés mais de toute une population, d'une mentalité, qui dérivent à partir de minuscules détails que l'histoire ne retient pas, du moins pour ceux qui l'envisage "à la louche", c'est à dire l'immense majorité de la population qui "ressent" les faits de façon émotionnelle/sentimentale, là où il faudrait canaliser toute l'énergie de la Raison. La démonstration de Cyrulnik de la transcendance de la psychologie individuelle grâce à l’âme du groupe est remarquable. Qu’un bourreau puisse se sentir totalement innocent quand il a le sentiment d’appartenir à un projet collectif épurateur. (p.d.)
Les anges exterminateurs
Le grand psychiatre n’était qu’un enfant quand ses parents ont été raflés à Bordeaux. Ils ont disparu à Auschwitz. Lui-même arrêté, il a réussi à s’enfuir. Soixante ans après, cette expérience continue de nourrir sa réflexion sur le nazisme. Et sur la nature humaine...
J’avais 6 ans et demi quand, une nuit, j’ai été arrêté par des inspecteurs français portant des lunettes noires. Les policiers m’ont poussé vers la porte où des soldats allemands constituaient avec leurs fusils une haie qui orientait vers des camions. La rue était barrée. Le silence et l’ordre régnaient. Un inspecteur a dit qu’il fallait m’éliminer parce que plus tard je deviendrais un ennemi de la société. J’ai appris cette nuit-là que j’étais destiné à commettre une faute qui méritait une mise à mort préventive.
Soixante ans plus tard, je pense que ce policier a dû éprouver un merveilleux sentiment d’ange exterminateur. En participant avec tant de compétence à une série de coups de filet qui ont tué 1645 adultes et 239 enfants sur les 240 raflés, il a obéi à un ordre moral.
On peut tuer des innocents sans éprouver de culpabilité quand l’obéissance est sacralisée par la culture. La soumission déresponsabilise le tueur puisqu’il ne fait que s’inscrire dans un système social où l’assujettissement permet le bon fonctionnement. Ce qui compte dans ce cas, c’est l’objectif et non pas la relation.
Et même le mot «obéissance» désigne des sentiments différents selon le contexte où il est prononcé. Quand deux personnes s’affrontent, celui qui obéit éprouve un sentiment de défaite. Tandis que le simple fait d’appartenir à un groupe ennoblit l’obéissance, puisque celui qui se soumet donne le pouvoir à sa communauté grâce à sa subordination. Quand l’âme du groupe, un dieu, un demi-dieu, un chef ou un philosophe, propose un merveilleux projet d’épuration, c’est au nom de l’humanité que la personne obéissante participe au crime contre l’humanité.
Dès l’âge de 6 ans, il m’a fallu comprendre que ce qui gouverne un groupe ne correspond pas toujours à ce qui gouverne les individus qui composent ce groupe. Chaque soir, dans la synagogue de Bordeaux transformée en prison, un soldat venait s’asseoir près de moi pour me montrer une photo de sa famille. Je ne comprenais pas ses mots mais je sentais clairement qu’il avait besoin de parler de ses proches et de son petit garçon qui, d’après ses gestes, avait mon âge et me ressemblait. Plus tard, j’ai vu ce gentil papa frapper à coups de crosse les enfants qui ne se dirigeaient pas assez vite vers les wagons à bestiaux de la gare Saint-Jean. Quand cet homme venait, le soir, me parler de son fils, il répondait à un besoin d’affection. Quand ce soldat poussait les enfants vers les wagons scellés, il obéissait à une représentation théorique qui récitait les slogans du demi-dieu que sa collectivité vénérait.
Depuis ce jour, la récitation des certitudes m’alarme et la vulnérabilité des hommes m’attendrit. Dès l’âge de 6 ans, il m’a fallu comprendre que mes geôliers se soumettaient avec ravissement, afin de participer à un triomphe.
Aujourd’hui, je pense que peu de personnalités sont capables d’échapper à une pression culturelle qui apporte tant de bénéfices: l’affection des siens, l’estime de soi, la griserie de l’appartenance et la noblesse d’un projet moral épurateur fondé sur une croyance en une surhumanité. C’est délicieux d’être gouverné par un demi-dieu, ça déresponsabilise, ça supprime l’angoisse.
Quand le «moi» est fragile, le «nous» sert de prothèse et les hommes d’appareil aiment grimper l’échelle des valeurs qui leur sont imposées. Leur facilité à apprendre les récitations, leur aptitude à faire marcher le système et leur art de la relation les placent rapidement en haut de l’échelle, quelle qu’elle soit. Ce qui compte pour eux et provoque leur bonheur, c’est de grimper. Le moindre doute briserait leur rêve d’une société épurée.
Seul un traître peut remettre en cause un si beau projet. Cette heureuse affiliation engage les personnalités conformistes dans une relation perverse, où l’emprise sur l’autre et sa disparition se programment au nom du Bien. Dans tout génocide, le tueur se sent innocent puisqu’il transcende le massacre et, en cas de défaite, explique qu’il n’a fait qu’obéir. Le soumis-triomphant ne se pense pas comme une personne, mais comme un rouage, ce qui provoque sa fierté.
A la Libération, de Gaulle a été accueilli au Grand Hôtel à Bordeaux. On m’a demandé de lui offrir un bouquet de fleurs. La nuit, un milicien s’est infiltré afin d’assassiner le Général. L’homme a été attrapé et lentement lynché, un coup de poing par-ci, un coup de crosse par-là. Il est mort, tué par mes libérateurs, des hommes que j’admirais. Ce jour-là, il m’a fallu comprendre que l’ambivalence est au cœur de la condition humaine et que la vengeance aussi est une soumission au passé.
Le processus qui permet d’exterminer un peuple sans éprouver de sentiment de crime est toujours le même.
En voici la recette: d’abord, il faut le désocialiser afin de le rendre vulnérable. Personne n’a protesté quand une des premières lois de Pétain a décrété la réquisition des vélos des avocats juifs. Ce n’est pas grave, entendait-on, tant qu’on respecte les personnes. Mais dans une société dépourvue d’essence et de voiture, un homme sans vélo ne peut plus travailler.
Puis il convient de parler de ce groupe humain en employant des métaphores animales: «des rats qui polluent notre société», «des vipères qui mordent le sein qui les a nourries»…
Quand on arrive enfin à la démarche administrative signée par un représentant du demi-dieu ou énoncée à la radio par un porte-parole du maître, il devient possible de mettre à mort ce peuple sans éprouver de culpabilité car «ce n’est pas un crime tout de même d’éliminer des rats»!
Surhommes dérisoires soumis à des demi-dieux absurdes, les nazis ont provoqué une déflagration mondiale, un massacre inouï pour une bagatelle idéologique, une théorie navrante. Ils ont cru à une représentation incroyable, ils ont récité des fables riquiqui où ils se sont donné un rôle grandiose. Le panurgisme de ces moutons intellectuels leur a offert une brève illusion de grandeur. Ils avaient besoin de haine pour légitimer et exalter leur programme délirant, car dans le quotidien c’est la banalité et la soumission qui caractérisaient leur projet.
Mais, n’y a-t-il que les nazis pour fonctionner ainsi?
Boris Cyrulnik, Le Nouvel Observateur, Semaine du jeudi 13 janvier 2005 - n°2097 - Dossier Auschwitz, p. 28
Les anges exterminateurs
Le grand psychiatre n’était qu’un enfant quand ses parents ont été raflés à Bordeaux. Ils ont disparu à Auschwitz. Lui-même arrêté, il a réussi à s’enfuir. Soixante ans après, cette expérience continue de nourrir sa réflexion sur le nazisme. Et sur la nature humaine...
J’avais 6 ans et demi quand, une nuit, j’ai été arrêté par des inspecteurs français portant des lunettes noires. Les policiers m’ont poussé vers la porte où des soldats allemands constituaient avec leurs fusils une haie qui orientait vers des camions. La rue était barrée. Le silence et l’ordre régnaient. Un inspecteur a dit qu’il fallait m’éliminer parce que plus tard je deviendrais un ennemi de la société. J’ai appris cette nuit-là que j’étais destiné à commettre une faute qui méritait une mise à mort préventive.
Soixante ans plus tard, je pense que ce policier a dû éprouver un merveilleux sentiment d’ange exterminateur. En participant avec tant de compétence à une série de coups de filet qui ont tué 1645 adultes et 239 enfants sur les 240 raflés, il a obéi à un ordre moral.
On peut tuer des innocents sans éprouver de culpabilité quand l’obéissance est sacralisée par la culture. La soumission déresponsabilise le tueur puisqu’il ne fait que s’inscrire dans un système social où l’assujettissement permet le bon fonctionnement. Ce qui compte dans ce cas, c’est l’objectif et non pas la relation.
Et même le mot «obéissance» désigne des sentiments différents selon le contexte où il est prononcé. Quand deux personnes s’affrontent, celui qui obéit éprouve un sentiment de défaite. Tandis que le simple fait d’appartenir à un groupe ennoblit l’obéissance, puisque celui qui se soumet donne le pouvoir à sa communauté grâce à sa subordination. Quand l’âme du groupe, un dieu, un demi-dieu, un chef ou un philosophe, propose un merveilleux projet d’épuration, c’est au nom de l’humanité que la personne obéissante participe au crime contre l’humanité.
Dès l’âge de 6 ans, il m’a fallu comprendre que ce qui gouverne un groupe ne correspond pas toujours à ce qui gouverne les individus qui composent ce groupe. Chaque soir, dans la synagogue de Bordeaux transformée en prison, un soldat venait s’asseoir près de moi pour me montrer une photo de sa famille. Je ne comprenais pas ses mots mais je sentais clairement qu’il avait besoin de parler de ses proches et de son petit garçon qui, d’après ses gestes, avait mon âge et me ressemblait. Plus tard, j’ai vu ce gentil papa frapper à coups de crosse les enfants qui ne se dirigeaient pas assez vite vers les wagons à bestiaux de la gare Saint-Jean. Quand cet homme venait, le soir, me parler de son fils, il répondait à un besoin d’affection. Quand ce soldat poussait les enfants vers les wagons scellés, il obéissait à une représentation théorique qui récitait les slogans du demi-dieu que sa collectivité vénérait.
Depuis ce jour, la récitation des certitudes m’alarme et la vulnérabilité des hommes m’attendrit. Dès l’âge de 6 ans, il m’a fallu comprendre que mes geôliers se soumettaient avec ravissement, afin de participer à un triomphe.
Aujourd’hui, je pense que peu de personnalités sont capables d’échapper à une pression culturelle qui apporte tant de bénéfices: l’affection des siens, l’estime de soi, la griserie de l’appartenance et la noblesse d’un projet moral épurateur fondé sur une croyance en une surhumanité. C’est délicieux d’être gouverné par un demi-dieu, ça déresponsabilise, ça supprime l’angoisse.
Quand le «moi» est fragile, le «nous» sert de prothèse et les hommes d’appareil aiment grimper l’échelle des valeurs qui leur sont imposées. Leur facilité à apprendre les récitations, leur aptitude à faire marcher le système et leur art de la relation les placent rapidement en haut de l’échelle, quelle qu’elle soit. Ce qui compte pour eux et provoque leur bonheur, c’est de grimper. Le moindre doute briserait leur rêve d’une société épurée.
Seul un traître peut remettre en cause un si beau projet. Cette heureuse affiliation engage les personnalités conformistes dans une relation perverse, où l’emprise sur l’autre et sa disparition se programment au nom du Bien. Dans tout génocide, le tueur se sent innocent puisqu’il transcende le massacre et, en cas de défaite, explique qu’il n’a fait qu’obéir. Le soumis-triomphant ne se pense pas comme une personne, mais comme un rouage, ce qui provoque sa fierté.
A la Libération, de Gaulle a été accueilli au Grand Hôtel à Bordeaux. On m’a demandé de lui offrir un bouquet de fleurs. La nuit, un milicien s’est infiltré afin d’assassiner le Général. L’homme a été attrapé et lentement lynché, un coup de poing par-ci, un coup de crosse par-là. Il est mort, tué par mes libérateurs, des hommes que j’admirais. Ce jour-là, il m’a fallu comprendre que l’ambivalence est au cœur de la condition humaine et que la vengeance aussi est une soumission au passé.
Le processus qui permet d’exterminer un peuple sans éprouver de sentiment de crime est toujours le même.
En voici la recette: d’abord, il faut le désocialiser afin de le rendre vulnérable. Personne n’a protesté quand une des premières lois de Pétain a décrété la réquisition des vélos des avocats juifs. Ce n’est pas grave, entendait-on, tant qu’on respecte les personnes. Mais dans une société dépourvue d’essence et de voiture, un homme sans vélo ne peut plus travailler.
Puis il convient de parler de ce groupe humain en employant des métaphores animales: «des rats qui polluent notre société», «des vipères qui mordent le sein qui les a nourries»…
Quand on arrive enfin à la démarche administrative signée par un représentant du demi-dieu ou énoncée à la radio par un porte-parole du maître, il devient possible de mettre à mort ce peuple sans éprouver de culpabilité car «ce n’est pas un crime tout de même d’éliminer des rats»!
Surhommes dérisoires soumis à des demi-dieux absurdes, les nazis ont provoqué une déflagration mondiale, un massacre inouï pour une bagatelle idéologique, une théorie navrante. Ils ont cru à une représentation incroyable, ils ont récité des fables riquiqui où ils se sont donné un rôle grandiose. Le panurgisme de ces moutons intellectuels leur a offert une brève illusion de grandeur. Ils avaient besoin de haine pour légitimer et exalter leur programme délirant, car dans le quotidien c’est la banalité et la soumission qui caractérisaient leur projet.
Mais, n’y a-t-il que les nazis pour fonctionner ainsi?
Boris Cyrulnik, Le Nouvel Observateur, Semaine du jeudi 13 janvier 2005 - n°2097 - Dossier Auschwitz, p. 28
Dernière édition par 6clopes le Ven 19 Mar - 22:59, édité 2 fois
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Adolph et ses copains de THULE avaient tout compris
Prisonniers de guerre francophone: 5 ans dans les camps !
Prisonniers de guerre flamand: retour dans les foyers !
LEOPOLD III file le parfait amour avec l'ostendaise (dite madame ,crevette), en residence surveillee ! (mariage juste devant DIEU ! suis je correct, ou erreur ?)
Mon pere était ds 1 (oflag) et cela était mal apprécié,
Lors de l'affaire royale (1950), les captifs s'en sont souvenus !
Ce post est juste 1 témoignage, sans haine ! et sans reproches !
Prisonniers de guerre flamand: retour dans les foyers !
LEOPOLD III file le parfait amour avec l'ostendaise (dite madame ,crevette), en residence surveillee ! (mariage juste devant DIEU ! suis je correct, ou erreur ?)
Mon pere était ds 1 (oflag) et cela était mal apprécié,
Lors de l'affaire royale (1950), les captifs s'en sont souvenus !
Ce post est juste 1 témoignage, sans haine ! et sans reproches !
grand lug- Messages : 748
Date d'inscription : 25/12/2009
L’employé avoue que seuls les Belges francophones ne sont pas les bienvenus dans la commune
Pirette piège la commune de Dilbeek
vendredi 19 mars 2010
L’humoriste François Pirette, aussi connu pour ses nombreux canulars téléphoniques a encore frappé. Cette fois, c’est la commune de Dilbeek qui en fait les frais. Un sketch qui vient faire la lumière sur une réalité déconcertante.
La commune de Dilbeek se fait piéger dans un canular téléphonique. Un soit-disant consul ivoirien demande des informations sur le règlement communal en matière d’habitation. C’est François Pirette qui en est l’auteur. On le reçoit en néerlandais. Ne sachant pas parler la langue, ce faux consul ivoirien essaie donc de comprendre pourquoi son interlocuteur qui comprend le français refuse de lui répondre dans sa langue. « Ik mag niet «, lui répond-il plusieurs fois.
Devant l’insistance de cet imposteur et voulant éviter un incident diplomatique, l’employé de la commune obtient finalement l’autorisation de s’exprimer dans la langue de Molière. Il lui explique qu’il peut lui parler en français parce qu’il a affaire au consul de la Côte d’Ivoire mais que ce ne serait pas le cas s’il était Belge francophone.
Enfin, l’employé avoue que seuls les Belges francophones ne sont pas les bienvenus dans la commune. Un sketch qui fait rire (jaune) à l’heure où le décret « wonen in eigen streek « fait déjà couler beaucoup d’encre…
-------vendredi 19 mars 2010
L’humoriste François Pirette, aussi connu pour ses nombreux canulars téléphoniques a encore frappé. Cette fois, c’est la commune de Dilbeek qui en fait les frais. Un sketch qui vient faire la lumière sur une réalité déconcertante.
La commune de Dilbeek se fait piéger dans un canular téléphonique. Un soit-disant consul ivoirien demande des informations sur le règlement communal en matière d’habitation. C’est François Pirette qui en est l’auteur. On le reçoit en néerlandais. Ne sachant pas parler la langue, ce faux consul ivoirien essaie donc de comprendre pourquoi son interlocuteur qui comprend le français refuse de lui répondre dans sa langue. « Ik mag niet «, lui répond-il plusieurs fois.
Devant l’insistance de cet imposteur et voulant éviter un incident diplomatique, l’employé de la commune obtient finalement l’autorisation de s’exprimer dans la langue de Molière. Il lui explique qu’il peut lui parler en français parce qu’il a affaire au consul de la Côte d’Ivoire mais que ce ne serait pas le cas s’il était Belge francophone.
Enfin, l’employé avoue que seuls les Belges francophones ne sont pas les bienvenus dans la commune. Un sketch qui fait rire (jaune) à l’heure où le décret « wonen in eigen streek « fait déjà couler beaucoup d’encre…
source levif.be
Pirette : français interdit au téléphone de Dilbeek
18/03/2010 11:05
Dans un sketch radiophonique diffusé sur Bel-RTL, François Pirette appelle la commune de Dilbeek en se faisant passer pour le Consul de la Côte d'Ivoire. Interdiction pour l'employé communal de lui répondre en français.
Quand François Pirette appelle la commune de Dilbeek en se faisant passer pour le Consul de la Côte d'Ivoire, l'employé communal lui répond explicitement : « Je parle français, mais je ne peux pas vous répondre dans votre langue ».
« C'est la guerre chez vous ! », s'exclame François Pirette. « Een beetje », lui répond-on.
Après avoir insisté sur le fait qu'il était diplomate, François Pirette obtient une réponse en français : l'employé avait finalement reçu l'aval de son supérieur. « C'est parce que je suis consul que je pouvais vous parler en français? Merci pour la diplomatie! », conclu l'humoriste.
Même si rien n'oblige un employé à s'exprimer dans une autre langue que celle de la commune pour laquelle il travaille, ce sketch illustre une nouvelle fois la radicalité de cette commune flamande en matière linguistique.
Dilbeek, commune de BHV, a récemment fait parler d'elle pour avoir refusé la vente d'une maison à un couple francophone sur son territoire, en vertu du décret flamand « Wonen in eigen streek ».
Céline Gransard
Pirette : français interdit au téléphone de Dilbeek
18/03/2010 11:05
Dans un sketch radiophonique diffusé sur Bel-RTL, François Pirette appelle la commune de Dilbeek en se faisant passer pour le Consul de la Côte d'Ivoire. Interdiction pour l'employé communal de lui répondre en français.
Quand François Pirette appelle la commune de Dilbeek en se faisant passer pour le Consul de la Côte d'Ivoire, l'employé communal lui répond explicitement : « Je parle français, mais je ne peux pas vous répondre dans votre langue ».
« C'est la guerre chez vous ! », s'exclame François Pirette. « Een beetje », lui répond-on.
Après avoir insisté sur le fait qu'il était diplomate, François Pirette obtient une réponse en français : l'employé avait finalement reçu l'aval de son supérieur. « C'est parce que je suis consul que je pouvais vous parler en français? Merci pour la diplomatie! », conclu l'humoriste.
Même si rien n'oblige un employé à s'exprimer dans une autre langue que celle de la commune pour laquelle il travaille, ce sketch illustre une nouvelle fois la radicalité de cette commune flamande en matière linguistique.
Dilbeek, commune de BHV, a récemment fait parler d'elle pour avoir refusé la vente d'une maison à un couple francophone sur son territoire, en vertu du décret flamand « Wonen in eigen streek ».
Céline Gransard
Dernière édition par 6clopes le Lun 22 Mar - 17:42, édité 1 fois
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
GWENN -MA-DU_de BREIZH
Cherchez pas a comprendre le titre est en Breton .
Brest: 2eme port de la marine militaire belge d'où beaucoup de matafs en bordée sont rentrés a la cote Flamande et ils s'y sont installes. Beaucoup de militaires francophones étaient mal recus pour les démarches a la Stadhuis d'Oostende (fonctionnaires communaux, pas parler Francois)
Le tour etait connu, ils envoyaient Bobonne Bretonne et comme par miracle toute la maison communale parlait francais !
WALLON: NON / ETRANGER: OUI (QUoi en penser ?)
Brest: 2eme port de la marine militaire belge d'où beaucoup de matafs en bordée sont rentrés a la cote Flamande et ils s'y sont installes. Beaucoup de militaires francophones étaient mal recus pour les démarches a la Stadhuis d'Oostende (fonctionnaires communaux, pas parler Francois)
Le tour etait connu, ils envoyaient Bobonne Bretonne et comme par miracle toute la maison communale parlait francais !
WALLON: NON / ETRANGER: OUI (QUoi en penser ?)
grand lug- Messages : 748
Date d'inscription : 25/12/2009
Re: Flandre: Epuration ethnique
Quoi en penser ? Que l'administration flamande se sent menacée, que les flamands et leurs représentants ont tjs surfé sur ce sentiment de menace et l'ont instrumentalisé depuis des générations... Que ses fonctionnaires acceptent de répercuter l'idéologie "francophobe" régnante... Que l'on ne voit apparaître que très peu sinon aucune résistance à ce phénomène: chacun se drapant dans le voile obscène de l'Histoire pour ne pas dénoncer un racisme institutionnalisé.
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Flandre: Epuration ethnique
ANNEE 1965, a nouveau, les matafs francophones mariés a des épouses diplômées (diplômes reconnu internationalement, type médecine et para medical ,mais diplome redige en français) trouvaient facilement du travail (penurie de personnel),mais ne serait jamais nomme comme fonctionnaire !
Sans doute la meme chose en wallonie ?
Sans doute la meme chose en wallonie ?
grand lug- Messages : 748
Date d'inscription : 25/12/2009
Flandre & épuration ethnique
Réalisant qq recherches sur la Flandre et l'épuration ethnique je suis (à peine) surpris de tomber sur cet article relayé par une conseillère FDF-MR de la périphérie bruxelloise flamande (Wemmel). Je ne suis donc pas le seul à penser (notez que je m'en doutais!) que les lois dites linguistiques ne sont plus à la limite de la démocratie mais l'outrepasse allègrement... J'attends avec impatience les commentaires idéologiques qui justifieront l'injustifiable au nom des sévices linguistiques historiques que les flamands ont subi et subiraient encore à Bruxelles où, faut-il le rappeler, ils jouissent d'un statut de représentation politique tout à fait enviable... et c'est très bien ainsi. Mais pourquoi leurs représentants pratiquent le système du 2 poids / 2 mesures ? Et pourquoi les citoyens flamands ne se révoltent-ils pas contre des pratiques anti-démocratiques ? Sont-ils collectivement opposés à la démocratie ?
source: Télé moustique du samedi 4 au vendredi 10 avril 2009, article de Vincent Peiffer
TOUTE LA FLANDRE A ENDOSSE LE SLOGAN DU Vlaams belang « EIGEN VOLK EERST+ »
Actualité politique (Télé moustique du samedi 4 au vendredi 10 avril 2009) article de Vincent Peiffer
LA FLANDRE : L'EPURATION ETHNIQUE PAR LE LOGEMENT
Forteresse linguistique, le Nord ne tolère plus qu'une catégorie de non-Flamands : les riches.
Plus personne ne s'offusque, ou si peu. Petit à petit la Flandre continue pourtant d'ériger un mur autour de son sacro-saint territoire. Le principe du « Waar vlamingen thuis zijn » (« où les flamands sont chez eux ») s'est généralisé. Il est même organisé par le gouvernement flamand. Le Vlaams Parlement vient encore de franchir un cap en votant un décret qui frise
L'épuration ethnique. Il s'agit ni plus ni moins d'empêcher les non-Flamands de s'installer en Flandre.
Pour comprendre à quel point ce nouveau décret boucle la boucle anti-francophones ou anti étrangers, il faut revenir sur les antécédents. Depuis quelques années, la Flandre politique ne se contente plus des tracasseries anti-francophones fromentées par quelques bourgmestres excités. Elle veut forcer la scission électorale et judiciaire de BHV. Mais aussi stopper net la tache d'huile francophone (et cosmopolite bruxelloise) qui s'étend autour de la capitale.
Pour y arriver, les politiques flamands ont fourbi un arsenal de mesures autour d'un concept très efficace : l'accès discriminatoire au logement
Premier jalon : le célèbre « Wooncode » voté par le parlement flamand en 2006, ce « code du logement » réserve l'accès aux logements sociaux flamands aux personnes qui parlent néerlandais et à ceux qui s'engagent à l'apprendre. Les cours sont obligatoires. A l'issue de ceux-ci, le candidat doit être jugé, « apte » Ce qui ne garantit évidemment pas l'attribution d'un logement, mais seulement de pouvoir figurer sur une liste des candidats.
Avec les préférences qu'on n'a aucune peine à imaginer. A Grammont, la commune a poussé plus loin la logique : ne bénéficient de l'aide du C.P.A.S. (donc de son revenu d'intégration ou de ses logements) que ceux qui parlent néerlandais ou qui font la preuve qu'ils apprennent. Et peu importe la détresse de ceux qui font appel à l'aide sociale.
Mais ce n'était pas suffisant. Après les précarisés, il fallait aussi empêcher les classes moyennes non flamandes de s'installer au Nord. Dans la foulée du « Wooncode », la commune de Zaventem innovait : ne vendre les terrains à bâtir appartenant à la commune qu'à des néerlandophones. Depuis lors, Vilvorde, Overijse, et d'autres communes du Brabant flamand ont imité Zaventem.
67 COMMUNES « PROTEGEES »
Toujours pas suffisant, Non. C'est là qu'intervient le tout nouveau décret sur le logement. Il concerne les « réserves foncières » dont dispose la Flandre : 17 000 hectares de terrains qui ne sont pas encore à bâtir mais qui vont le devenir. Le nouveau décret précise que 67 communes flamandes (sur 308) attribuerons ces zones d'extension de l'habitat aux acquéreurs qui habitent dans la commune depuis 6 ans au moins (ou dans une entité voisine). Autres possibilités : vous travaillez dans la commune ou vous avez un lien familial, social ou économique étroit avec la commune. Notion très floue.
Le décret ne précise aucun critère lié à la langue. Et pour cause ! Il ne faut plus parler le néerlandais, il faut être flamand « de souche ». Le gouvernement flamand jure ses grands dieux que la mesure est strictement sociale. Elle doit permettre au résident autochtone à revenu moyen d'acquérir un logement abordable malgré des prix de l'immobilier qui ont explosés à cause de la spéculation. D'ailleurs souligne-t-on, la mesure concerne aussi les communes autour d'Anvers, de Gand et le long de la frontière des Pays-Bas. Très bien.
Mais parmi les 67 communes concernées, la moitié se situe dans ce que la Flandre considère comme son cauchemar : « la tache d'huile » francophone autour de Bruxelles. Un hasard, Territoire lui aussi très « francisé » : La « Vlaamse Kust ». A côté, sept des dix communes du Littoral sont concernées. Toujours un hasard, signalons que le gouvernement de Chris Peeters, dans ce décret, se donne la possibilité, d'étendre la mesure à d'autres communes que les 67 premières. On n'est jamais trop prudent.
« DEFRANCISER LA PERIPHERIE »
Autre hasard, L'initiative de ce décret vient d'un parlementaire du parti nationaliste N-VA à qui on doit cette profession de foi : « détruire ce pays, pierre par pierre », mardi dernier dans la presse francophone, Marc Demeesmaeker a défendu son initiative, une main « sociale » sur le cœur : « En tant qu'échevin de Hal, je vois les habitants contraints de quitter la commune pour déménager dans des régions où les prix sont plus abordables, vers Tubize ou vers des communes du Hainaut.(...), il est stupide de voir dans ce décret une quelconque justification communautaire ». Trois jours plus tard, Christian Van Eyken, Ancien bourgmestre (FDF) de Linkebeek et unique député francophone du Vlaams Parlement, assistait à une commission du parlement flamand. Et là, le même Mark Demeesmaeker, parlait du décret comme d'un excellent moyen de défranciser la périphérie bruxelloise CQFD.
Ce n'est pas tout, Christian Van Eyken, nous signale une autre mesure flamande très peu connue et mise à la disposition des communes les plus « linguistiquement sensibles » : elles ont acquis un droit de péremption sur toutes ventes de logements sis sur leur territoire.
En clair : « Si vous dénichez une maison abordable à Dilbeek ou Tervuren, le notaire chargé de la vente est obligé de prévenir la commune, qui pourra acheter le bien à votre place au prix négocié par vous et en faire un logement social. Dans la pratique, c'est évidemment rare et ça ne concerne que les biens abordables pour une commune. Mais la commune peut vous empêcher d'acquérir un bien privé »
Résumons nous: pas de logement sociaux, de terrains communaux ni de droit au CPAS pour les non néerlandophones, les terrains à bâtir de la réserve foncière pour les seuls locaux du cru, droit de péremption des communes sur les ventes privées...La Flandre réalise d'une pierre plusieurs coups : elle prive les francophones à revenus moyens d'accès à la propriété, elle dissuade aussi les faibles revenus non-flamands de s'adresser à elle pour une aide sociale (en les repoussant vers Bruxelles et la Wallonie) et elle se prémunit d'une bonne partie de l'immigration, qu'elle soit intra ou extra-européenne.
BIENVENUE AU FRIC
Dans les faits, la Flandre ne tolère plus qu'une catégorie de nouveaux non-flamands sur son territoire : les riches. Ceux qui ont les moyens de surmonter tous les interdits en achetant de gré à gré une maison déjà construite. Et dans la périphérie bruxelloise, il s'agit le plus souvent de villas à un demi-million d'euros au bas mot. Dans ce cas, le francophone, l'Européen ou l'Africain sera le bienvenu, même s'il ne parle pas un mot de néerlandais. Du moment qu'il paye de très coquettes taxes communales...!
Le député fédéral Denis Ducarme(MR) a été un des rares francophones à réagir à ce décret, qui sera mis en application des septembre 2009. Avec son chef de groupe à la chambre, Daniel Bacquelaine, il a déposé à la commission européenne et au Conseil de l'Europe le texte du décret. Pour analyse, comme on dit. « Cela me parait évident que ces dispositions vont à l'encontre de la libre circulation des Européens, à laquelle est adossée la liberté de séjourner et de s'établir partout en Europe. La Flandre, une fois de plus, crée une discrimination. N'ayons pas peur des mots : ça devient de l'apartheid ! »
On peut difficilement donner tort à Denis Ducarme. En son temps, un slogan du Vlaams Blok en avait choqué plus d'un, y compris en Flandre: EIGEN VOLK EERST ». Aujourd'hui le « Notre peuple d'abord » est appliqué sur le terrain. Et par toute la Flandre « démocratique » ! Le décret sur le logement a été voté par tous les députés flamands du CD&V, de l'Open-VLD, de la N-VA et même du SP.A. Seul le vieux socialiste louis Tobback à publiquement émis des critiques. Mais il n'est plus parlementaire.
source: Télé moustique du samedi 4 au vendredi 10 avril 2009, article de Vincent Peiffer
TOUTE LA FLANDRE A ENDOSSE LE SLOGAN DU Vlaams belang « EIGEN VOLK EERST+ »
Actualité politique (Télé moustique du samedi 4 au vendredi 10 avril 2009) article de Vincent Peiffer
LA FLANDRE : L'EPURATION ETHNIQUE PAR LE LOGEMENT
Forteresse linguistique, le Nord ne tolère plus qu'une catégorie de non-Flamands : les riches.
Plus personne ne s'offusque, ou si peu. Petit à petit la Flandre continue pourtant d'ériger un mur autour de son sacro-saint territoire. Le principe du « Waar vlamingen thuis zijn » (« où les flamands sont chez eux ») s'est généralisé. Il est même organisé par le gouvernement flamand. Le Vlaams Parlement vient encore de franchir un cap en votant un décret qui frise
L'épuration ethnique. Il s'agit ni plus ni moins d'empêcher les non-Flamands de s'installer en Flandre.
Pour comprendre à quel point ce nouveau décret boucle la boucle anti-francophones ou anti étrangers, il faut revenir sur les antécédents. Depuis quelques années, la Flandre politique ne se contente plus des tracasseries anti-francophones fromentées par quelques bourgmestres excités. Elle veut forcer la scission électorale et judiciaire de BHV. Mais aussi stopper net la tache d'huile francophone (et cosmopolite bruxelloise) qui s'étend autour de la capitale.
Pour y arriver, les politiques flamands ont fourbi un arsenal de mesures autour d'un concept très efficace : l'accès discriminatoire au logement
Premier jalon : le célèbre « Wooncode » voté par le parlement flamand en 2006, ce « code du logement » réserve l'accès aux logements sociaux flamands aux personnes qui parlent néerlandais et à ceux qui s'engagent à l'apprendre. Les cours sont obligatoires. A l'issue de ceux-ci, le candidat doit être jugé, « apte » Ce qui ne garantit évidemment pas l'attribution d'un logement, mais seulement de pouvoir figurer sur une liste des candidats.
Avec les préférences qu'on n'a aucune peine à imaginer. A Grammont, la commune a poussé plus loin la logique : ne bénéficient de l'aide du C.P.A.S. (donc de son revenu d'intégration ou de ses logements) que ceux qui parlent néerlandais ou qui font la preuve qu'ils apprennent. Et peu importe la détresse de ceux qui font appel à l'aide sociale.
Mais ce n'était pas suffisant. Après les précarisés, il fallait aussi empêcher les classes moyennes non flamandes de s'installer au Nord. Dans la foulée du « Wooncode », la commune de Zaventem innovait : ne vendre les terrains à bâtir appartenant à la commune qu'à des néerlandophones. Depuis lors, Vilvorde, Overijse, et d'autres communes du Brabant flamand ont imité Zaventem.
67 COMMUNES « PROTEGEES »
Toujours pas suffisant, Non. C'est là qu'intervient le tout nouveau décret sur le logement. Il concerne les « réserves foncières » dont dispose la Flandre : 17 000 hectares de terrains qui ne sont pas encore à bâtir mais qui vont le devenir. Le nouveau décret précise que 67 communes flamandes (sur 308) attribuerons ces zones d'extension de l'habitat aux acquéreurs qui habitent dans la commune depuis 6 ans au moins (ou dans une entité voisine). Autres possibilités : vous travaillez dans la commune ou vous avez un lien familial, social ou économique étroit avec la commune. Notion très floue.
Le décret ne précise aucun critère lié à la langue. Et pour cause ! Il ne faut plus parler le néerlandais, il faut être flamand « de souche ». Le gouvernement flamand jure ses grands dieux que la mesure est strictement sociale. Elle doit permettre au résident autochtone à revenu moyen d'acquérir un logement abordable malgré des prix de l'immobilier qui ont explosés à cause de la spéculation. D'ailleurs souligne-t-on, la mesure concerne aussi les communes autour d'Anvers, de Gand et le long de la frontière des Pays-Bas. Très bien.
Mais parmi les 67 communes concernées, la moitié se situe dans ce que la Flandre considère comme son cauchemar : « la tache d'huile » francophone autour de Bruxelles. Un hasard, Territoire lui aussi très « francisé » : La « Vlaamse Kust ». A côté, sept des dix communes du Littoral sont concernées. Toujours un hasard, signalons que le gouvernement de Chris Peeters, dans ce décret, se donne la possibilité, d'étendre la mesure à d'autres communes que les 67 premières. On n'est jamais trop prudent.
« DEFRANCISER LA PERIPHERIE »
Autre hasard, L'initiative de ce décret vient d'un parlementaire du parti nationaliste N-VA à qui on doit cette profession de foi : « détruire ce pays, pierre par pierre », mardi dernier dans la presse francophone, Marc Demeesmaeker a défendu son initiative, une main « sociale » sur le cœur : « En tant qu'échevin de Hal, je vois les habitants contraints de quitter la commune pour déménager dans des régions où les prix sont plus abordables, vers Tubize ou vers des communes du Hainaut.(...), il est stupide de voir dans ce décret une quelconque justification communautaire ». Trois jours plus tard, Christian Van Eyken, Ancien bourgmestre (FDF) de Linkebeek et unique député francophone du Vlaams Parlement, assistait à une commission du parlement flamand. Et là, le même Mark Demeesmaeker, parlait du décret comme d'un excellent moyen de défranciser la périphérie bruxelloise CQFD.
Ce n'est pas tout, Christian Van Eyken, nous signale une autre mesure flamande très peu connue et mise à la disposition des communes les plus « linguistiquement sensibles » : elles ont acquis un droit de péremption sur toutes ventes de logements sis sur leur territoire.
En clair : « Si vous dénichez une maison abordable à Dilbeek ou Tervuren, le notaire chargé de la vente est obligé de prévenir la commune, qui pourra acheter le bien à votre place au prix négocié par vous et en faire un logement social. Dans la pratique, c'est évidemment rare et ça ne concerne que les biens abordables pour une commune. Mais la commune peut vous empêcher d'acquérir un bien privé »
Résumons nous: pas de logement sociaux, de terrains communaux ni de droit au CPAS pour les non néerlandophones, les terrains à bâtir de la réserve foncière pour les seuls locaux du cru, droit de péremption des communes sur les ventes privées...La Flandre réalise d'une pierre plusieurs coups : elle prive les francophones à revenus moyens d'accès à la propriété, elle dissuade aussi les faibles revenus non-flamands de s'adresser à elle pour une aide sociale (en les repoussant vers Bruxelles et la Wallonie) et elle se prémunit d'une bonne partie de l'immigration, qu'elle soit intra ou extra-européenne.
BIENVENUE AU FRIC
Dans les faits, la Flandre ne tolère plus qu'une catégorie de nouveaux non-flamands sur son territoire : les riches. Ceux qui ont les moyens de surmonter tous les interdits en achetant de gré à gré une maison déjà construite. Et dans la périphérie bruxelloise, il s'agit le plus souvent de villas à un demi-million d'euros au bas mot. Dans ce cas, le francophone, l'Européen ou l'Africain sera le bienvenu, même s'il ne parle pas un mot de néerlandais. Du moment qu'il paye de très coquettes taxes communales...!
Le député fédéral Denis Ducarme(MR) a été un des rares francophones à réagir à ce décret, qui sera mis en application des septembre 2009. Avec son chef de groupe à la chambre, Daniel Bacquelaine, il a déposé à la commission européenne et au Conseil de l'Europe le texte du décret. Pour analyse, comme on dit. « Cela me parait évident que ces dispositions vont à l'encontre de la libre circulation des Européens, à laquelle est adossée la liberté de séjourner et de s'établir partout en Europe. La Flandre, une fois de plus, crée une discrimination. N'ayons pas peur des mots : ça devient de l'apartheid ! »
On peut difficilement donner tort à Denis Ducarme. En son temps, un slogan du Vlaams Blok en avait choqué plus d'un, y compris en Flandre: EIGEN VOLK EERST ». Aujourd'hui le « Notre peuple d'abord » est appliqué sur le terrain. Et par toute la Flandre « démocratique » ! Le décret sur le logement a été voté par tous les députés flamands du CD&V, de l'Open-VLD, de la N-VA et même du SP.A. Seul le vieux socialiste louis Tobback à publiquement émis des critiques. Mais il n'est plus parlementaire.
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Les natios québécois sont souvent cités en référence par les natios flamands...
source cyperpresse.ca (québec)
La blague belge qui ne fait pas rire les Belges
Ce couple de touristes aura moins de mal à se faire servir en français dans les communautés flamandes qu'un Belge francophone, semble démontrer le gag de l'humoriste François Pirette.
Cyberpresse
La toute dernière blague d'un populaire humoriste belge n'a rien pour faire rire mais tout pour choquer Bruxelles: le gag met en lumière un système présumé de ségrégation aussi délibérée qu'organisée dans certaines communes du gouvernement flamand envers la communauté belge francophone.
Explications. Adepte des canulars téléphoniques, François Pirette contacte une municipalité flamande en se faisant passer pour un diplomate ivoirien et demande d'être servi en français. Le fonctionnaire avoue qu'il comprend la langue de Molière mais refuse... sous prétexte que son usage lui est interdit!
Plus étonnant encore: l'employé laisse entendre que cette politique du «Non au français» est réservée aux Belges francophones... Bref, un étranger pourra être servi en français -s'il insiste- mais un Belge francophone n'y aurait jamais droit.
Le sketch risque de faire beaucoup de bruit en Belgique, alors que les relations entre les deux communautés linguistiques connaissent justement un regain de tensions. Un nouveau décret, adopté par la Flandre, a modifié les règles d'achat de logements dans certaines communes, avec pour effet d'empêcher plusieurs transactions impliquant des francophones.
La blague belge qui ne fait pas rire les Belges
Ce couple de touristes aura moins de mal à se faire servir en français dans les communautés flamandes qu'un Belge francophone, semble démontrer le gag de l'humoriste François Pirette.
Cyberpresse
La toute dernière blague d'un populaire humoriste belge n'a rien pour faire rire mais tout pour choquer Bruxelles: le gag met en lumière un système présumé de ségrégation aussi délibérée qu'organisée dans certaines communes du gouvernement flamand envers la communauté belge francophone.
Explications. Adepte des canulars téléphoniques, François Pirette contacte une municipalité flamande en se faisant passer pour un diplomate ivoirien et demande d'être servi en français. Le fonctionnaire avoue qu'il comprend la langue de Molière mais refuse... sous prétexte que son usage lui est interdit!
Plus étonnant encore: l'employé laisse entendre que cette politique du «Non au français» est réservée aux Belges francophones... Bref, un étranger pourra être servi en français -s'il insiste- mais un Belge francophone n'y aurait jamais droit.
Le sketch risque de faire beaucoup de bruit en Belgique, alors que les relations entre les deux communautés linguistiques connaissent justement un regain de tensions. Un nouveau décret, adopté par la Flandre, a modifié les règles d'achat de logements dans certaines communes, avec pour effet d'empêcher plusieurs transactions impliquant des francophones.
Dernière édition par 6clopes le Lun 22 Mar - 21:53, édité 1 fois
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Épuration ethnique en Belgique
source: www.exergue.com Société - Septembre 2007 (France)
Crise régionale
La crise en Belgique, entre les Flamands néerlandophones et les Wallons francophones, continue de se creuser en offrant une bonne occasion d'éclaircir la question des tensions identitaires. Le cas belge peut paraître déconcertant. Mais il s'inscrit finalement assez bien dans l'air du temps séparatiste : scission de la Tchécoslovaquie, guerre et partition de la Yougoslavie, Ligue du nord en Italie, Écosse, Pays basque et Catalogne, rien qu'en ce qui concerne l'Europe de l'ouest.
C'est un vieux problème politique. Le modèle universaliste de l'opposition entre le socialisme et le libéralisme a toujours sous-estimé la question nationale. La question de l'impérialisme et du partage du monde avait également masqué le problème. Car l'Empire comme système politique incarne en fait cet universalisme concret qui tolère les particularismes. L'idéologie universaliste française avait dissimulé cette réalité. Mais elle n'avait réalisé concrètement ni l'universalisme, ni le respect des particularités. Encore aujourd'hui, le refus du communautarisme, réputé anglo-saxon, manifeste la persistance de l'illusion jacobine, chez les intellectuels (ou plutôt les idéologues) français.
Il est possible que l'influence française en Belgique ait donc joué un rôle dans la constitution de la fiction de l'unité de la Belgique. Mais ce que nous révèlent les revendications flamandes, est que les Wallons, quand ils étaient au pouvoir, ont longtemps méprisé les néerlandophones qui étaient considérés comme des arriérés. On imagine que l'influence du colonialisme, la Belgique dominait le Congo (ex-Zaïre, ex-Congo Kinshasa, ex-Congo belge) et le Rwanda, a dû contribuer à entretenir cette hiérarchisation des groupes humains.
Hystérie linguistique
La langue flamande a été constamment considérée comme secondaire par les francophones belges. Elle n'a été autorisée en justice qu'en 1873. La première université flamande n'a été accordée qu'en 1932 par les élites belges francophones. Même les élites flamandes parlaient français. Le flamand était donc perçu comme une sorte de patois populaire par cet universalisme français, décidément imperméable à la diversité linguistique. Aujourd'hui, ce sont les Flamands qui refusent de parler le français, en se livrant à des brimades et des vexations linguistiques dans les communes flamandes, même quand les Français y sont majoritaires, comme dans la banlieue de Bruxelles.
Les Flamands refusent de parler le français, mais ils le connaissent. Alors que les francophones ne connaissent généralement pas le flamand. On aboutit cependant à des situations curieuses. Quand on a demandé au Premier ministre belge flamand, Yves Leterne, de chanter l'hymne national, la Brabançonne, il a chanté la Marseillaise, l'hymne français ! Nous pouvons donc, au passage, ramener à ses justes proportions l'exigence de connaître l'hymne national qu'on impose aux immigrés comme preuve d'intégration. Le modèle belge, est décidément primordial pour démasquer les hypocrites xénophobes. Les Flamands feraient bien de retenir la leçon.
Il ne faut cependant pas tout prendre au sérieux. La légende nationaliste flamande rappelle à l'envi ce grief que les soldats flamands sont morts parce qu'ils ne comprenaient pas les ordres de leurs officiers wallons en 1914. Le nationalisme aime à ressortir les cadavres (plus ou moins mythiques) du placard. Dans ma région d'origine, les occitanistes aiment à se croire les descendants des Cathares massacrés par les soldats français de Simon de Monfort (alors qu'ils descendent donc plus probablement des massacreurs). L'hystérie historienne nationaliste s'identifie à la légende, sans les précautions méthodologiques minimales et revivant éternellement le passé : le Sac de Béziers a quand même eu lieu en 1209 ; Les Flamands se rappelleront leur victoire sur les Wallons de 1306 ! Alain Finkielkraut a très bien décrit ce phénomène dans son livre, Le Juif imaginaire,... avant d'y succomber lui-même !
La solution à cette hystérie linguistique est pourtant simple. Si la Belgique veut survivre, il faut que les Wallons prennent la peine d'apprendre le flamand. C'est inévitable, spécialement quand il est question de renaissance culturelle des langues minoritaires (souvent presque complètement disparues). Celles qui sont encore parlées couramment, comme le basque, le catalan, (le corse à la rigueur)... méritent une reconnaissance institutionnelle. La situation du flamand, partagé avec le voisin hollandais et majoritaire en Belgique (6 millions, contre 4 millions pour le français des Wallons) devrait tendre à imposer un bilinguisme réel. La véritable revanche contre le jacobinisme monolingue des francophones serait tout simplement un jacobinisme bilingue !
Racialisme belge ?
La solution raciste qui s'insinue en Belgique montre bien l'absurdité du phénomène raciste en général. J'ai déjà mentionné la possibilité d'y voir une conséquence du colonialisme belge lui-même. Il est bien évident qu'une conséquence de ce colonialisme est précisément la présence d'immigrés africains et de leur rejet par des racistes se dissimulant sous des discours nationalistes flamands.
La situation devient intéressante quand le discours tenu par les Flamands contre les Wallons prend une coloration essentialiste pour décrire les mauvaises performances économiques de cette région anciennement dominante. Dans un sens, ce n'est que justice si l'ancien argument wallon de l'arriération des Flamands se retourne contre eux. On le voit, les riches semblent souvent considérer que c'est la nature des pauvres qui explique leur condition. Car si les libéraux flamands considèrent, comme ils le disent, que c'est l'assistanat socialisant qui est la cause du déclin de la Wallonie, ils devraient donc s'allier avec les libéraux wallons pour faire des réformes libérales. Comme ils s'allient avec les nationalistes flamands, faut-il en déduire qu'ils pensent que le libéralisme est génétique ou même génétiquement culturel ?
Car la crise politique belge est évidemment une crise de négation de la politique par le virus essentialiste. Bien évidemment la partition de la Belgique (ou de tout autre pays d'Europe), ne ferait que réduire au sous-ensemble le traitement des questions qui se posent (outre les problèmes particuliers, comme le cas de Bruxelles, majoritairement francophone, mais enclavée en Flandre). La régionalisation peut être une solution. Mais l'ouverture et la supranationalité européenne sont aussi une solution qui prépare à affronter la mondialisation.
Dans le cas des Wallons, l'apprentissage du flamand leur ouvrirait le marché hollandais. D'ailleurs, c'est peut-être ce qui explique les meilleures performances économiques de la Flandre. Surtout si on considère que la Hollande est dynamique et que la région française contiguë à la Wallonie est, elle aussi, sinistrée économiquement. Un petit effort, amis Wallons, pour « une fois ».
Jacques Bolo
Crise régionale
La crise en Belgique, entre les Flamands néerlandophones et les Wallons francophones, continue de se creuser en offrant une bonne occasion d'éclaircir la question des tensions identitaires. Le cas belge peut paraître déconcertant. Mais il s'inscrit finalement assez bien dans l'air du temps séparatiste : scission de la Tchécoslovaquie, guerre et partition de la Yougoslavie, Ligue du nord en Italie, Écosse, Pays basque et Catalogne, rien qu'en ce qui concerne l'Europe de l'ouest.
C'est un vieux problème politique. Le modèle universaliste de l'opposition entre le socialisme et le libéralisme a toujours sous-estimé la question nationale. La question de l'impérialisme et du partage du monde avait également masqué le problème. Car l'Empire comme système politique incarne en fait cet universalisme concret qui tolère les particularismes. L'idéologie universaliste française avait dissimulé cette réalité. Mais elle n'avait réalisé concrètement ni l'universalisme, ni le respect des particularités. Encore aujourd'hui, le refus du communautarisme, réputé anglo-saxon, manifeste la persistance de l'illusion jacobine, chez les intellectuels (ou plutôt les idéologues) français.
Il est possible que l'influence française en Belgique ait donc joué un rôle dans la constitution de la fiction de l'unité de la Belgique. Mais ce que nous révèlent les revendications flamandes, est que les Wallons, quand ils étaient au pouvoir, ont longtemps méprisé les néerlandophones qui étaient considérés comme des arriérés. On imagine que l'influence du colonialisme, la Belgique dominait le Congo (ex-Zaïre, ex-Congo Kinshasa, ex-Congo belge) et le Rwanda, a dû contribuer à entretenir cette hiérarchisation des groupes humains.
Hystérie linguistique
La langue flamande a été constamment considérée comme secondaire par les francophones belges. Elle n'a été autorisée en justice qu'en 1873. La première université flamande n'a été accordée qu'en 1932 par les élites belges francophones. Même les élites flamandes parlaient français. Le flamand était donc perçu comme une sorte de patois populaire par cet universalisme français, décidément imperméable à la diversité linguistique. Aujourd'hui, ce sont les Flamands qui refusent de parler le français, en se livrant à des brimades et des vexations linguistiques dans les communes flamandes, même quand les Français y sont majoritaires, comme dans la banlieue de Bruxelles.
Les Flamands refusent de parler le français, mais ils le connaissent. Alors que les francophones ne connaissent généralement pas le flamand. On aboutit cependant à des situations curieuses. Quand on a demandé au Premier ministre belge flamand, Yves Leterne, de chanter l'hymne national, la Brabançonne, il a chanté la Marseillaise, l'hymne français ! Nous pouvons donc, au passage, ramener à ses justes proportions l'exigence de connaître l'hymne national qu'on impose aux immigrés comme preuve d'intégration. Le modèle belge, est décidément primordial pour démasquer les hypocrites xénophobes. Les Flamands feraient bien de retenir la leçon.
Il ne faut cependant pas tout prendre au sérieux. La légende nationaliste flamande rappelle à l'envi ce grief que les soldats flamands sont morts parce qu'ils ne comprenaient pas les ordres de leurs officiers wallons en 1914. Le nationalisme aime à ressortir les cadavres (plus ou moins mythiques) du placard. Dans ma région d'origine, les occitanistes aiment à se croire les descendants des Cathares massacrés par les soldats français de Simon de Monfort (alors qu'ils descendent donc plus probablement des massacreurs). L'hystérie historienne nationaliste s'identifie à la légende, sans les précautions méthodologiques minimales et revivant éternellement le passé : le Sac de Béziers a quand même eu lieu en 1209 ; Les Flamands se rappelleront leur victoire sur les Wallons de 1306 ! Alain Finkielkraut a très bien décrit ce phénomène dans son livre, Le Juif imaginaire,... avant d'y succomber lui-même !
La solution à cette hystérie linguistique est pourtant simple. Si la Belgique veut survivre, il faut que les Wallons prennent la peine d'apprendre le flamand. C'est inévitable, spécialement quand il est question de renaissance culturelle des langues minoritaires (souvent presque complètement disparues). Celles qui sont encore parlées couramment, comme le basque, le catalan, (le corse à la rigueur)... méritent une reconnaissance institutionnelle. La situation du flamand, partagé avec le voisin hollandais et majoritaire en Belgique (6 millions, contre 4 millions pour le français des Wallons) devrait tendre à imposer un bilinguisme réel. La véritable revanche contre le jacobinisme monolingue des francophones serait tout simplement un jacobinisme bilingue !
Racialisme belge ?
La solution raciste qui s'insinue en Belgique montre bien l'absurdité du phénomène raciste en général. J'ai déjà mentionné la possibilité d'y voir une conséquence du colonialisme belge lui-même. Il est bien évident qu'une conséquence de ce colonialisme est précisément la présence d'immigrés africains et de leur rejet par des racistes se dissimulant sous des discours nationalistes flamands.
La situation devient intéressante quand le discours tenu par les Flamands contre les Wallons prend une coloration essentialiste pour décrire les mauvaises performances économiques de cette région anciennement dominante. Dans un sens, ce n'est que justice si l'ancien argument wallon de l'arriération des Flamands se retourne contre eux. On le voit, les riches semblent souvent considérer que c'est la nature des pauvres qui explique leur condition. Car si les libéraux flamands considèrent, comme ils le disent, que c'est l'assistanat socialisant qui est la cause du déclin de la Wallonie, ils devraient donc s'allier avec les libéraux wallons pour faire des réformes libérales. Comme ils s'allient avec les nationalistes flamands, faut-il en déduire qu'ils pensent que le libéralisme est génétique ou même génétiquement culturel ?
Car la crise politique belge est évidemment une crise de négation de la politique par le virus essentialiste. Bien évidemment la partition de la Belgique (ou de tout autre pays d'Europe), ne ferait que réduire au sous-ensemble le traitement des questions qui se posent (outre les problèmes particuliers, comme le cas de Bruxelles, majoritairement francophone, mais enclavée en Flandre). La régionalisation peut être une solution. Mais l'ouverture et la supranationalité européenne sont aussi une solution qui prépare à affronter la mondialisation.
Dans le cas des Wallons, l'apprentissage du flamand leur ouvrirait le marché hollandais. D'ailleurs, c'est peut-être ce qui explique les meilleures performances économiques de la Flandre. Surtout si on considère que la Hollande est dynamique et que la région française contiguë à la Wallonie est, elle aussi, sinistrée économiquement. Un petit effort, amis Wallons, pour « une fois ».
Jacques Bolo
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Re: Flandre: Epuration ethnique
Avez (césar)-vous remarqué que la vidéo du gag de PIrette a miraculeusement disparu du réseau hier !
Qq'un aurait des infos à ce sujet ?
Qq'un aurait des infos à ce sujet ?
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
N-VA dient opnieuw klacht in tegen Le Soir
source demorgen.be
N-VA dient bij het Centrum voor Gelijkheid van Kansen en Racismebestrijding (CGKR) een klacht in tegen de krant Le Soir. De krant zou volgens N-VA aanzetten tot haat en racisme. Aanleiding is een artikel - een vrije tribune van journalist en columnist Jean-Paul Marthoz - van 16 maart met als titel "Le Wooncode et la loi du talion" (De Wooncode en de wet op de weerwraak). Daarbij drukte de krant een grote foto af van een massagraf in Nigeria vol slachtoffers van een etnische zuivering.
"Wij zijn het hartsgrondig beu dat de Vlamingen door Le Soir voortdurend vergeleken worden met massamoordenaars die zich schuldig maken aan etnische zuiveringen", zegt N-VA-voorzitter Bart De Wever. "Wij pikken dat niet langer", klinkt het. "Welke Vlaamse krant zou zoiets over de Walen publiceren?", vraagt De Wever zich af.
Het is niet de eerste keer dat de N-VA bij het CGKR een klacht indient tegen Le Soir. Zo diende De Wever in 2008 ook al een klacht in nadat er in Le Soir een artikel stond waarin gesuggereerd werd om de leden, sympathisanten en kiezers van N-VA op een schip te zetten en tot zinken te brengen. (belga/sps)
N-VA dient bij het Centrum voor Gelijkheid van Kansen en Racismebestrijding (CGKR) een klacht in tegen de krant Le Soir. De krant zou volgens N-VA aanzetten tot haat en racisme. Aanleiding is een artikel - een vrije tribune van journalist en columnist Jean-Paul Marthoz - van 16 maart met als titel "Le Wooncode et la loi du talion" (De Wooncode en de wet op de weerwraak). Daarbij drukte de krant een grote foto af van een massagraf in Nigeria vol slachtoffers van een etnische zuivering.
"Wij zijn het hartsgrondig beu dat de Vlamingen door Le Soir voortdurend vergeleken worden met massamoordenaars die zich schuldig maken aan etnische zuiveringen", zegt N-VA-voorzitter Bart De Wever. "Wij pikken dat niet langer", klinkt het. "Welke Vlaamse krant zou zoiets over de Walen publiceren?", vraagt De Wever zich af.
Het is niet de eerste keer dat de N-VA bij het CGKR een klacht indient tegen Le Soir. Zo diende De Wever in 2008 ook al een klacht in nadat er in Le Soir een artikel stond waarin gesuggereerd werd om de leden, sympathisanten en kiezers van N-VA op een schip te zetten en tot zinken te brengen. (belga/sps)
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Olivier Maingain: "Des pratiques dignes de l'Occupation allemande"
Les déclarations "qui reviennent à dire qu'on va nommer des bourgmestres qui n'ont pas la confiance des électeurs" sont "des pratiques dignes de l'Occupation allemande". C'est en tout cas l'avis du président du FDF Olivier Maingain.
Le ministre flamand Geert Bourgeois (N-VA) a une nouvelle fois refusé de nommer les candidats-bourgmestres des communes à facilités de Crainhem, Linkebeek et Wezembeek-Oppem. L'arrêté de non-nomination a été assorti d'une demande aux communes de formuler une proposition d'"autres candidats acceptables".
"Où va-t-on?", se demande Olivier Maingain dans La Libre Belgique. "Ce sont des pratiques - j'ose l'expression qui est très forte - dignes de l'Occupation allemande. C'est comme sous l'Occupation lorsqu'on désignait des bourgmestres parce qu'ils étaient les alliés de l'occupant! C'est une comparaison forte mais c'est visiblement l'état d'esprit de la N-VA... Et c'est insupportable. Si les gens élus ne conviennent pas au pouvoir flamand, ils doivent être évincés...".
Maingain va ainsi plus loin que la référence qu'il avait faite mardi à un article du Wall Street Journal qui, selon lui, avait qualifié à juste titre le nationalisme flamand de "fascisme rampant".
Avec Belga
Le ministre flamand Geert Bourgeois (N-VA) a une nouvelle fois refusé de nommer les candidats-bourgmestres des communes à facilités de Crainhem, Linkebeek et Wezembeek-Oppem. L'arrêté de non-nomination a été assorti d'une demande aux communes de formuler une proposition d'"autres candidats acceptables".
"Où va-t-on?", se demande Olivier Maingain dans La Libre Belgique. "Ce sont des pratiques - j'ose l'expression qui est très forte - dignes de l'Occupation allemande. C'est comme sous l'Occupation lorsqu'on désignait des bourgmestres parce qu'ils étaient les alliés de l'occupant! C'est une comparaison forte mais c'est visiblement l'état d'esprit de la N-VA... Et c'est insupportable. Si les gens élus ne conviennent pas au pouvoir flamand, ils doivent être évincés...".
Maingain va ainsi plus loin que la référence qu'il avait faite mardi à un article du Wall Street Journal qui, selon lui, avait qualifié à juste titre le nationalisme flamand de "fascisme rampant".
Avec Belga
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
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