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Guerre des gangs à Bruxelles: Marocains Vs Siciliens

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Guerre des gangs à Bruxelles: Marocains Vs Siciliens Empty Guerre des gangs à Bruxelles: Marocains Vs Siciliens

Message par 6clopes Sam 13 Fév - 18:28

source: maroc hebdo presse
Par Amale SAMIE

Guerre à mort entre Marocains et Siciliens à Bruxelles

UNE FAMILLE RIFAINE LIQUIDÉE PAR LA MAFIA

Une guerre des gangs sans merci bat son plein en Belgique depuis 14 ans. Entre Rifains et Siciliens, leurs fournisseurs et leurs clients, on se plombe, on s'égorge, on s'affronte pour chaque pouce de territoire. Bruxelles, capitale du crime... feutré ou à grand spectacle. On se taille des fiefs sous l'oeil interloqué de la police. C'est la télévision qui viendra à la rescousse des enquêteurs qui nageaient dans un épais brouillard. Trois égorgés, une fausse noyée dans une famille. Deux dans une autre. Carbonisés dans un incendie plus criminel que dans les pires polars. Marocains, tous les six.

L'émission de la télévision belge Appel à Témoins de ce mercredi 19 mai 1999 est à marquer d'une pierre blanche. Elle fera certainement date pour la communauté marocaine de Belgique. Elle a mis au grand jour une affaire violente et ténébreuse où toute une famille d'émigrés marocains a été liquidée. (...)
En y présentant, ce mercredi, le portrait-robot d'une femme que l'on a découvert noyée sept ans plus tôt, et dont on ignore l'identité, les animateurs vont réveiller une sinistre affaire qui dormait depuis 14 ans. Une affaire où quatre membres d'une famille marocaine, les Garti Malaki ont été assassinés dans des circonstances obscures.
(...)
Le 18 mai 1992, Khadija Garti Malaki, une jeune femme de 30 ans, au physique avenant, sortait pour une course très rapide dans l'épicerie du coin. Elle ne savait pas qu'elle allait être enlevée par les meurtriers qui traquent sa famille et éliminent ses proches un par un depuis sept ans. On connaît cette belle jeune femme à Schaerbeek, une banlieue grisâtre de Bruxelles. (...)
Khadija, aurait-elle voulu en savoir trop ? A-t-elle des soupçons sur l'identité de ceux qui égorgent les siens ? Se savait-elle, déjà, la prochaine victime d'une longue liste ? (...)
C'est d'abord son père, Mohamed Garti Malaki, un quinquagénaire qui sera retrouvé égorgé dans les caves d'un immeuble à l'abandon, à Schaerbeek même, le 2 septembre 1985. Sa mort remontait à 18 jours.
Un Marocain originaire d'Al-Hoceima, aisé et un peu " père tranquille ". Ses voisins apprendront donc avec étonnement qu'il avait déjà été arrêté, en février 1984, par la douane marocaine. Il tentait de faire passer une demi-tonne de kif par Tanger, dans une vieille Peugeot 504, immatriculée en Belgique. L'affaire avait été confiée au juge Dominique De Wolf. Le mystère de ce meurtre sanglant ne sera jamais élucidé.
Mais il y a 13 ans déjà, la presse belge avait maladroitement fait ses choux gras d'une expression de sinistre mémoire : Mohamed Garti Malaki, commerçant aisé, a été victime du "sourire kabyle". Entendez : égorgement par un Algérien. Une allusion immonde à la légende selon laquelle l'égorgement aurait été le mode de mise à mort privilégié des résistants algériens pendant la guerre de libération.

"Sourire kabyle"
Puis le 11 mars 1987, on retrouve les corps de sa cadette, Naïma, et celui de son mari, Abdellah sur une décharge. Égorgés, eux aussi. Un couple apparemment heureux et sans histoire. Les jeunes époux étaient propriétaires d'une poissonnerie près de Bruxelles. L'enquête est confiée à un autre juge, Marina Copieters Wallant. Aucun rapprochement n'a été fait entre les meurtres de deux filles Garti Malaki.
Mais la justice, la police et la gendarmerie belges ne brillaient pas par leur efficacité, à l'époque, et le Temple de la Loi en Belgique menaçait ruine.
C'est l'affaire Marc Dutroux, le pédophile gangster et meurtrier récidiviste dont les méfaits avaient provoqué une cassure, une véritable psychose, dans la société belge en 1997, qui révèlera les carences du système judiciaire et policier belge après le meurtre de la petite Marocaine, Loubna Benaïssa, violée puis assassinée par le pédophile qui avait abandonné son corps enfermé dans un coffre au garage.
De nombreux témoignages permettent de dire que la nationalité d'origine des victimes n'a pas provoqué de détérioration de la réputation de la colonie marocaine en Belgique. Trop d'affaires mettant en cause des citoyens belges ou étrangers défrayaient la chronique sanglante- pour que l'on attribue cette boucherie à l'origine ethnique des victimes et des coupables.
D'ailleurs, Mennana, la maman de Khadija dira à la presse belge, en mai 1996, soit quatre ans après le meurtre de sa fille, que le tort de sa famille est d'avoir marché sur les plates-bandes du clan des Siciliens de Bruxelles.
Une mafia italienne très active, secrète et impunie qui organise le crime aux États-Unis et dont le réseau dispose des ramifications européennes que l'on sait, y compris en Hollande. À Rotterdam, plus précisément. Pourtant, la faute mortelle aura été, pour Mennana et Khadija, sa mère, d'avoir osé mener leur propre enquête sur l'égorgement de leur mari et père.
Et comme chacun sait ; une enquête en marge de l'enquête de police ne peut être menée par une jeune femme timide ou évaporée. Khadija n'était pas une étourdie. Elle en a payé le prix.
Mohamed, Mennana, sa femme, Khadija et Naïma, ses deux filles sont rifains, le mari de Naïma aussi. Il vient des Beni Ouriaghel, lui. Une région où ceux qui touchent au trafic de drogue ne sont jamais des enfants de choeur.
Les Siciliens qui tentent de garder le monopole de la drogue entre Bruxelles et Amsterdam savaient donc qu'ils avaient un drôle de tandem aux trousses : Khadija et sa maman ne faisaient pas dans l'amateurisme. Alors elles ont pisté les meurtriers siciliens jusqu'en Hollande. Elles ont fini par leur tomber dessus à Rotterdam et ont même réussi à les photographier. Travail d'expert. C'était le 17 mai 1992.

Victime enquêtrice
Le lendemain soir, Khadija et sa mère reviennent de Rotterdam. Elles rentrent directement chez elles. Khadija compte donner les photographies à la Police judiciaire de Bruxelles. Elle attend pour cela la matinée du 19 mai. Les Siciliens que Khadija soupçonnés de vouloir décimer sa famille ne lui en laisseront pas le temps. Quand elle sortira pour acheter du lait, personne ne la reverra vivante, personne ne retrouvera non plus les photos. Du moins officiellement. Mais de nombreuses amies de Khadija déclareront à la police que la jeune femme, sur le point de disparaître, était très inquiète, elle leur a même confié : "J'ai l'impression d'avoir déniché quelque chose". Ceux qui l'ont enlevée sont-ils seuls à craindre des révélations de Khadija ? Peu probable. On a bien arrêté un suspect, Mohamed R. Ce n'est pas la bonne piste. Des sources officieuses laissent courir le bruit que le chef du gang qui a assassiné les quatre Garti Malaki serait un gros caïd marocain, avec des "relations" très haut placées et des complices du même calibre dans tout le Benelux et l'Allemagne. Mais la piste sicilienne restera la plus crédible.

Secteur d'activité de ces Siciliens très spéciaux : la drogue. Le haschisch, bien sûr, mais aussi la cocaïne et le reste des mixtures mortifères. La mort des uns est une mine d'or pour les autres.
La famille Garti Malaki aussi est riche. Sa fortune se monte à 1784 833 d'Euros, soit 186 millions de dirhams. Une somme. Et elle est déposée dans des banques marocaines. Et ces banques s'arrachent non seulement le Rif mais toutes les grandes villes du Nord. Pour l'argent des émigrés qui rentrent, mais pas seulement. L'origine de la fortune des Garti Malaki ne fait pas l'ombre d'un doute pour les enquêteurs. On se souvient bien que le père, Mohamed Garti Malaki, le premier égorgé, avait été pris en 1984 à Tanger, avec une demi-tonne de kif.

Enfer artificiel

On voit mal un commerçant immigré, même prospère, amasser une telle fortune en économisant sur ses recettes. Les procès-verbaux de l'époque indiquent sans aucun doute que posséder un tel "pécule" est le signe qu'un réseau marocain très actif fonctionne et que le clan Garti Malaki est à sa tête.
Ce réseau, bien entendu, ne peut travailler qu'en liaison étroite avec une tête de pont dans le Rif, une base arrière qui produit le hasch et achète de la cocaïne. Les choses vont même devenir plus précises : les fournisseurs de Mohamed Garti Malaki en cocaïne sont Colombiens, Thaïlandais et Vénézuéliens. Un marché triangulaire, en somme. Tanger-Caracas-Amsterdam. Drôle de multinationale. Elle empoisonne l'existence des Siciliens. Ils perdent de l'argent à cause de ces nouveaux venus qui sont aussi rompus qu'eux à la solidarité et à la loi du silence.
C'est le rififi entre les Rifains et les Siciliens du Benelux. Le tour du monde de la schnouffe n'est pas fini: ces Siciliens-là sont de Catane. Un repaire de réputation mondiale où l'on négocie à la mitraillette. On y traite de quantités industrielles de drogues en tous genres et l'on s'y taille des territoires, des fiefs, des pays et des chasses gardées. Les excursions en territoire adverse sont punies d'une balle dans la tête. Grosse affaire. Mais toujours impénétrable pour la police belge.

Question de milliards
Après le meurtre de Khadija, l'enquête, répartie entre trois juges différents piétine. La Police judiciaire belge sait qui elle affronte et arrête même un suspect. Mais elle fait du surplace. Le dossier n'est pas classé, mais c'est tout comme. Une affaire de trafic de drogue de plus, et la seconde affaire où des Marocains laissent leur peau.
En effet, il y a 6 ans, un distributeur de poisson marocain et sa femme ont été retrouvés carbonisés dans un incendie criminel. Ils avaient dîné dans une réception où il est possible qu'ils aient été empoisonnés, car on les a retrouvés dans leur lit, et la femme avait même tous ses bijoux sur elle. Personne n'a jamais vu une Marocaine dormir avec ses bijoux. L'enquête tourne court. Poisse, loi des séries ou désinvolture?
La police belge ne fait peut-être pas de rapprochement entre ce grossiste en poisson et Abdellah Ouriaghli Boudoukhane et sa femme, la jeune Naïma Garti Malaki, qui exploitent une poissonnerie à Bruxelles. On ne se demande même pas si le poisson n'est pas un paravent pour cacher la drogue dans cet impitoyable règlement de compte qui tient de Chicago et de Bogota, de Kétama et de Palerme. Tout le monde attend d'en savoir plus, chacun a sa petite idée. Mais que va devenir l'affaire Khadija Garti Malaki et sa famille?
On s'agite, on finit par repasser l'enquête à un quatrième juge dès le 20 mai dernier: Anne Gruwez, qui exige immédiatement l'exhumation du corps trouvé dans l'eau et enterré, il y a sept ans, pour une identification qui ne laisse plus planer de doute. L'autorisation d'exhumer est demandée à l'Ambassade du Maroc à Bruxelles qui donne son aval. La police marocaine est sollicitée, elle fournit aussitôt les empreintes digitales de Khadija Garti Malaki. Elles correspondent à celles que l'on avait prises sur la morte, le 24 mai 1992. Les tests d'ADN sont formels aussi.
On vient enfin de mettre un nom sur un cadavre et de découvrir un cadavre qui manquait: le même. L'enquête s'est enfin mise en branle.
Pour la Justice et la Police judiciaire belges, les meurtres sont désormais indubitablement liés. Les nombreuses lettres anonymes aux mains des enquêteurs sont de nouveau épluchées, mais avec plus de soin.
On cherche à joindre les familles qui connaissaient les Garti Malaki. On essaie de recueillir des témoignages sur toute chose ou événement suspect qui aurait été remarqué entre le 17 et le 24 mai 1992, sur tout véhicule, camionnette, camion ou voiture qui pourrait avoir servi à l'enlèvement de Khadija, par exemple. Notamment sur les chemins de halage le long de la Meuse.
Mais la communauté rifaine de Belgique est prudente. Elle fait corps dans tout le Benelux, une vieille terre d'émigration pour les Rifains.
Et puis, ce brouillard de quatorze ans, dont la police est peut-être sortie par un simple hasard, ne rend pas très "causant". Dans le Rif, on sait se taire, on se tient les coudes. Personne n'aimerait se retrouver victime du "sourire belge". Mais il faut le répéter, la communauté marocaine de Belgique ne se distingue pas seulement par des affaires aussi choquantes. Les jeunes Marocains sont intégrés, ceux de la troisième génération sont même assimilés. L'horreur n'est l'apanage d'aucune communauté en Belgique.
Dans les montagnes rifaines, les adolescents rêvent toujours d'aller à Bruxelles pour y gagner le droit de vivre dignement.

6clopes

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Message par grand lug Sam 13 Fév - 19:49

SOURIRE KABYLE,voir le site de Roger Holleindre ,
torture ,vous dites ,tortures !francaises,et bebes francais ,aux sourires Kabyles fait par les amis ,des porteurs de valises, de MOUREAUX

grand lug

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