Eglise catholique et pédocriminalité: Nu de loop van justitie zal nooit worden gestopt

Le rapport de l'ex-Commission Adriaenssens, chargée du traitement des plaintes pour abus sexuels dans le cadre d'une relation pastorale, est accessible depuis ce vendredi sur le site internet
www.commissiemisbruik.be

le rapport intégral:
http://www.kerknet.be/admin/files/assets/subsites/2342/EINDRAPPORT.pdf


RAPPORT ADRIAENSSENS: 488 PLAINTES, 13 SUICIDES...
publié le 10/09/2010 à 12h33
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Peter Adriaenssens. Belga
Le rapport de l'ex-Commission Adriaenssens, chargée du traitement des plaintes pour abus sexuels dans le cadre d'une relation pastorale, est accessible depuis ce vendredi sur le site internet “www.commissiemisbruik.be”.

Témoignage 1: "D'enfant violé, je suis devenu moi-même violeur d'adolescents"
Témoignage 2: "La première fois, j'avais 6 ans. J'étais Louveteau"
Témoignage 3: "Il me disait que je devais apprendre la tendresse humaine"

Ce rapport débute par la publication des témoignages de 124 victimes.

“Le travail n'est pas terminé. Il a été réalisé par respect pour les témoins qui se sont adressés à la Commission”, a indiqué le président démissionnaire, Peter Adriaenssens. Les témoignages sont diffusés sur internet, de manière anonyme, à la demande même des victimes.

Ils doivent être considérés comme un seul témoignage global, selon le professeur Adriaenssens.

L'ancienne Commission, dont les membres ont démissionné le 1er juillet, a enregistré un total de 327 plaintes émanant d'hommes et 161 de femmes. Dix-neuf plaintes n'ont pu être enregistrées faute de données suffisantes.

Vingt-neuf plaintes proviennent d'hommes francophones et 14 de femmes francophones.

Plus de 70% des 230 victimes pour lesquelles la Commission dispose d'informations suffisantes, sont aujourd'hui âgées de 40 à 70 ans.

Le risque d'abus pour les femmes s'accroissait plutôt avec l'âge. Les hommes couraient un risque nettement plus élevé entre 10 et 14 ans, relève l'ex-Commission.

Au moins 13 victimes d'abus se sont suicidées.

Les faits rapportés à la Commission se sont déroulés essentiellement dans les années ‘60. On constate une diminution de faits présumés après le milieu des années ‘80, les prêtres étant moins actifs depuis au niveau de l'enseignement, selon le professeur.

Rapport Adriaenssens : des actions au civil possibles

samedi 11 septembre 2010, 21:53

L’avocat d’une trentaine de victimes d’abus sexuels estime que la prescription de certains abus n’empêchait pas la conduite d’actions en justice. Il envisage des dédommagements

Walter Van Steenbrugge, l’avocat d’une trentaine de victimes d’abus sexuels commis par des gens d’Eglise, a estimé samedi que la prescription de certains abus n’empêchait pas la conduite d’actions en justice, notamment au niveau civil afin d’obtenir des dédommagements. Interrogé samedi soir sur le plateau du JT de la RTBF, l’avocat a affirmé que des actions en justice pourraient être entamées (envers l’Eglise) pour non-assistance à personnes en danger, ainsi qu’au civil pour obtenir des dédommagements.

« Les victimes ont droit à la reconnaissance et à un dédommagement. C’est pour cela que l’on va se battre », a affirmé Me Van Steenbrugge. Celui-ci a par ailleurs indiqué que ses clients n’avaient nullement été surpris par le contenu accablant du rapport Adriaenssens, « car ils ont vécu la même chose », a-t-il commenté.

Rappelant que les autorités ecclésiastiques avaient été informées dès les années 90 de ces abus, l’avocat a expliqué que les victimes avaient enfin trouvé la force de se battre après les révélations sur les abus commis par l’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe.

« Dans les années 90, les victimes étaient comme des petits oiseaux sans force d’agir. Mais maintenant que l’affaire Vangheluwe a explosé, ils ont retrouvé la force d’agir ».

(Belga)

Rapport Adriaenssens: "appel aux victimes pour unir leurs forces"
Belga

Mis en ligne le 11/09/2010

Le groupement pense notamment aux victimes qui se sont fait connaître auprès de la commission Adriaenssens.

Le groupe de travail "Droits de l'Homme dans l'Eglise" a lancé samedi un appel "à tous les mouvements de victimes et groupes de survivants afin d'unir leurs forces pour constituer un puissant mouvement pour aller de l'avant". Le groupement pense notamment aux victimes qui se sont fait connaître auprès de la commission Adriaenssens, de la commission Halsberghe, du groupe de travail Droits de l'Homme dans l'Eglise et à toutes celles qui ont eu le courage de se manifester par d'autres canaux".

Ces récits apportent un message d'espoir à toutes les victimes qui n'ont pas encore osé franchir ce pas, selon le groupement qui estime que, grâce à ce rapport, le tabou a été brisé et qu'aucune victime ne doit se sentir coupable. "La reconnaissance, que ces victimes attendaient depuis si longtemps, est enfin là. Ce n'est qu'après que les victimes deviendront des survivants", explique Lieve Halsbergh du groupe de travail.