Infiltration de la «pieuvre» dans l'administration et la politique en Allemagne
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Infiltration de la «pieuvre» dans l'administration et la politique en Allemagne
FALCONE ET BORSELLINO ENQUETAIENT EN ALLEMAGNE
AFP
L'Allemagne ne veut pas continuer d'être la base arrière de la mafia italienne et certains policiers et hommes politiques, craignant une infiltration de la «pieuvre» dans l'administration et la politique, réclament déjà des mesures plus sévères pour lutter contre la criminalité organisée.
L'assassinat il y a dix jours du juge Borsellino a brutalement mis en lumière la présence massive sur le territoire allemand de mafiosi italiens, travaillant dans des pizzerias pour leur couverture. Nous savons que la mafia a fait de l'Allemagne un lieu de retraite, a affirmé mardi Hans-Ludwig Zachert, le chef de la police fédérale (BKA), dans une interview à un quotidien de Berlin. Selon le procureur de Mannheim, la mafia est surtout implantée dans la région de Cologne et dans le sud-ouest aux alentours de Mannheim. Les tueurs dont l'organisation a besoin pour ses meurtres sont dépêchés en Italie pour quelques heures avant de retourner en Allemagne pour y mener une existence apparemment paisible, a-t-il expliqué. Paolo Borsellino voulait justement en savoir plus sur cette filière. Il a passé quatre jours à Mannheim du 6 au 9 juillet à interroger des suspects arrêtés par la police allemande, soupçonnés de divers assassinats et règlements de comptes en Sicile.
Selon l'hebdomadaire allemand «Bild am Sonntag», le chef de la lutte antimafia, le juge Falcone, assassiné en mai, a également enquêté en Allemagne avant sa mort. Grâce au travail étroit avec les Italiens, les autorités allemandes ont multiplié les coups de filet contre les mafiosi présumés. Sept personnes, soupçonnées d'appartenir à la mafia d'Agrigente, ont été arrêtées ces derniers mois et deux ont déjà été extradées. 68 enquêtes ont été ouvertes entre 1989 et 1991.
Le BKA, qui admet ignorer l'ampleur de la présence de la mafia en Allemagne, craint qu'elle n'étende ses tentacules dans les institutions allemandes. Nous avons observé ces derniers temps comment la mafia tentait localement de gagner en influence, a déclaré mardi Juergen Maurer, chef de la la division «crime organisé» au BKA. Il va nous falloir être très vigilants afin que le crime organisé ne s'infiltre pas dans les instances de décision de l'administration, de la police, de la justice et de la politique.
Les dirigeants du BKA réclament pour cela davantage de moyens. Ils aimeraient en particulier pouvoir poser des systèmes d'écoute dans les appartements des personnes soupçonnées de travailler pour des organisations criminelles. L'un des responsables de la très conservatrice Union chrétienne sociale (CSU), Wolfgang Boetsch, les a immédiatement soutenus, déclenchant une mini-polémique au sein de la coalition gouvernementale.
Le gouvernement vient en effet de faire adopter par le Parlement fin juin une loi sur le crime organisé, qui renforce les moyens légaux dont dispose la police. Mais en raison de l'opposition du petit parti libéral (FDP), il a refusé d'avoir recours à la pose de micros dans les appartements, une méthode qui évoquait trop aux yeux du FDP les pratiques de la Stasi. (AFP)
AFP
L'Allemagne ne veut pas continuer d'être la base arrière de la mafia italienne et certains policiers et hommes politiques, craignant une infiltration de la «pieuvre» dans l'administration et la politique, réclament déjà des mesures plus sévères pour lutter contre la criminalité organisée.
L'assassinat il y a dix jours du juge Borsellino a brutalement mis en lumière la présence massive sur le territoire allemand de mafiosi italiens, travaillant dans des pizzerias pour leur couverture. Nous savons que la mafia a fait de l'Allemagne un lieu de retraite, a affirmé mardi Hans-Ludwig Zachert, le chef de la police fédérale (BKA), dans une interview à un quotidien de Berlin. Selon le procureur de Mannheim, la mafia est surtout implantée dans la région de Cologne et dans le sud-ouest aux alentours de Mannheim. Les tueurs dont l'organisation a besoin pour ses meurtres sont dépêchés en Italie pour quelques heures avant de retourner en Allemagne pour y mener une existence apparemment paisible, a-t-il expliqué. Paolo Borsellino voulait justement en savoir plus sur cette filière. Il a passé quatre jours à Mannheim du 6 au 9 juillet à interroger des suspects arrêtés par la police allemande, soupçonnés de divers assassinats et règlements de comptes en Sicile.
Selon l'hebdomadaire allemand «Bild am Sonntag», le chef de la lutte antimafia, le juge Falcone, assassiné en mai, a également enquêté en Allemagne avant sa mort. Grâce au travail étroit avec les Italiens, les autorités allemandes ont multiplié les coups de filet contre les mafiosi présumés. Sept personnes, soupçonnées d'appartenir à la mafia d'Agrigente, ont été arrêtées ces derniers mois et deux ont déjà été extradées. 68 enquêtes ont été ouvertes entre 1989 et 1991.
Le BKA, qui admet ignorer l'ampleur de la présence de la mafia en Allemagne, craint qu'elle n'étende ses tentacules dans les institutions allemandes. Nous avons observé ces derniers temps comment la mafia tentait localement de gagner en influence, a déclaré mardi Juergen Maurer, chef de la la division «crime organisé» au BKA. Il va nous falloir être très vigilants afin que le crime organisé ne s'infiltre pas dans les instances de décision de l'administration, de la police, de la justice et de la politique.
Les dirigeants du BKA réclament pour cela davantage de moyens. Ils aimeraient en particulier pouvoir poser des systèmes d'écoute dans les appartements des personnes soupçonnées de travailler pour des organisations criminelles. L'un des responsables de la très conservatrice Union chrétienne sociale (CSU), Wolfgang Boetsch, les a immédiatement soutenus, déclenchant une mini-polémique au sein de la coalition gouvernementale.
Le gouvernement vient en effet de faire adopter par le Parlement fin juin une loi sur le crime organisé, qui renforce les moyens légaux dont dispose la police. Mais en raison de l'opposition du petit parti libéral (FDP), il a refusé d'avoir recours à la pose de micros dans les appartements, une méthode qui évoquait trop aux yeux du FDP les pratiques de la Stasi. (AFP)
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
Assassinat de André Cools
Pour le dessoudage du minisre Cools: la pieuvre, avant de chercher en Tunisie des tueurs, avait contacté les cousins en Allemagne, mais ils avaient refusé, le contrat, la cible étant trop conne.
grand lug- Messages : 748
Date d'inscription : 25/12/2009
^_^
Si la pieuvre commence a choisir ces victimes en fonction de leur intelligence ! ^^
Pas assez d'enjeux ! Il faut mériter un assassinat de la pieuvre. ^^
Pas assez d'enjeux ! Il faut mériter un assassinat de la pieuvre. ^^
6clopes- Messages : 1552
Date d'inscription : 23/12/2009
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